© novembre 2008, Striana Productions, Jean-Paul Ceccaldi, Ugo Pandolfi, Elisabeth Milleliri, Eric Patris
Gare de Corte – Une réunion syndicale va avoir lieu.
I – EXTERIEUR JOUR
Le train d'Ajaccio arrive le premier (c'est généralement le cas).
Des employés des CFC dont Vanina et Jean-Do en descendent…
Jean-Do : La réunion syndicale est dans plus d’une heure… On a le
temps de se manger une tarte aux herbes !
Vanina : Pourquoi faites-vous la réunion à Corte plutôt qu’à
Ajaccio ?
Jean-Do : C’est la frontière ici, tu sais bien. C’est ici que les
employés bastiais remontent sur Bastia et nous les Ajaccien, nous redescendons
sur Ajaccio. Un terrain neutre, si tu préfères.
Vanina : Oui, mais c’est à Bastia la gare principale. Et à Bastia je peux faire les magasins…
Tiens, les Bastiacci arrivent…
Le train de Bastia entre en gare. Des employés dont Zipinu et
Marie-Rose en descendent… Ils rejoignent
Jean-Do et Vanina qui achètent des tartes aux herbes à la boulangerie de la
gare et tous les trois entrent au (buffet de la gare) Il n'y a pas de buffet,
mais un bar à côté de la gare.
II – INTERIEUR JOUR :
Les quatre récurrents se retrouvent et boivent le café en
discutant… Ils mangent leur tarte aux herbes.
Vanina : Il paraît qu’ils vont tourner une série télé sur le
Trinnichellu. Vous êtes au courant ?
Zipinu : C'est pas une rumeur ! Le tournage va commencer.
Jean Do : Plus châtaigne la vie ! Ca va s’appeler !
Zipinu : Rigole pas ! C’est pas drôle. Moi, j’aimerai
bien savoir ce qu’ils disent de nous dans cette série
Marie Rose : Babé…surtout qu’il parait qu’il y en a un qui te
ressemble. Il râle tout le temps
III – INTERIEUR JOUR :
Antonin entre dans le café…
IV- INTERIEUR JOUR :
Marie-Rose, Vanina et Jean-do sont toujours en discussion lorsque
Antonin apparaît à la porte du buffet et se dirige vers eux souriant avec son
paquet de canistrelli qu’il agite devant lui…
Zipinu : Et voilà notre retraité de la SNCF avec un paquet de
canistrelli…
Antonin : C’est pour vous !
Vanina: Merci monsieur
Antonin: Pas monsieur, Antonin!
Il distribue ses gâteaux secs et le premier à se servir est
Jean-Do qui en goûte un..
Jean-Do : Il a un goût de… je ne sais pas quoi. Pas mauvais, mais… Tu as mis quoi dedans?
Antonin: Du "je ne sais quoi", justement. Secret
défense!
Vanina : Il faut toujours ajouter un “ je ne sais quoi ” à toutes
les recettes… Suivre une recette à la lettre c'est chiant… c'est presque militaire.
Marie-Rose : Vanina a raison… une recette a toujours un secret de
fabrication…
Vanina : On verra le secret de fabrication du film sur le
Trinnichellu…
Jean-Do : Chi tanti secret!… Ils vont nous servir la même tambouille
sur les Corses, des gauloiseries sur la fainéantise, l’omerta et la vendetta.
Colomba, les sauvages et le calibre.
Zipinu : Je vais en parler tout à l’heure avec les camarades
pendant la réunion. Nous pourrions aller jusqu’à la grève si on nous sert
encore ces caricatures.
Vanina : Qui sait “ On ” ?…
Jean-Do: Aspetta !… Ils vont tourner sur le train des plages
avec les minettes en maillot plutôt que sur la ligne Ajaccio-Bastia...
Vanina : Vous râlez avant de voir… En tous cas, s'ils sont malins,
ils vont pas s'installer à Corte comme nous pour nos réunions...
Antonin se mêle à la conversation: Ah, si vous parlez de la série
sur le Trinnichellu, Corte serait une
bonne idée...
Zipinu: Oh basta! On sait ce que tu vas nous dire ô Anto! Si
Corte avait été un port, Bastia et Ajaccio ne seraient que des jardins...
Corte, Ajaccio ou Bastia... peu importe! L'essentiel c'est qu'ils nous
respectent...
Marie-Rose : Zipinu a raison ! On en a marre d’entendre
toujours les mêmes plaisanteries sur nous.
Jean-Do : Comme si on avait attendu les pinzuti pour rire de
nous-mêmes… Moi tout ce que j'attends, c'est qu'une Française se décide à me faire plaisir…
Tout en disant cela, Jean-Do sort un ticket de jeu -insert française des jeux sur le
ticket- et le gratte fébrilement…
V – INTERIEUR JOUR :
Discussion entre les récurrents sur les
magagnes et dictons corses…
- Zipinu : Alors
toi, Jean-Do, tu es bien ajaccien !
- Jean-Do : Et comment? Je ne
pourrais pas être bastiais: Bastia, Bastia à chi un ha sóldi un ci stia. Et
puis c'est pas un balanin, même untu é finu, qui va me monter la sega.
- Zipinu : pas besoin de
monter la sega à un Ajaccien. Il sait se la monter tout seul… On connaît u
fiume Ajaccinu ( l’orgueil ajaccien !)
- Marie-Rose : L’orgueil
ajaccien ! In Aiacciu, per tre castelli, cinquante barunelli…
- Vanina : Aujourd’hui,
c’est l’inverse : cinquante châteaux pour trois barons ! Je ne
citerai personne mais…
- Jean-Do : Tu vois,
Antonin, qu'on n’a pas besoin des
pinzuti pour se foutre de nous... Démonstration par l'absurde!
- Antonin : La vie est pleine d'infinies absurdités, qui,
impudemment, n'ont même pas besoin de paraître vraisemblables, car elles sont
vraies.
- Jean-Do: O Antò, si tu dois commencer à parler comme ça, la fac
c'est par là, hein.
- Zipinu : En attendant si quelqu’un d’autre que Jean-Do m’avait
dit que je lui montais la séga, je lui aurai répondu que je ne joue plus avec
les élastiques…
- Jean-do : Je suis pas prés, comme toi, d’y faire un nœud…
- Marie-Rose : Aïo ! Basta !…Il paraît que la série
télévisée a été écrite par des Corses…
- Jean-Do : Ils sont de quel village ?
Voix off : Coupez ! C’est bon!
VI INTERIEUR/JOUR
idem/plan d’ensemble découvrant l’équipe de tournage et les tous
les acteurs prenant la pause en riant.
Générique fin.
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