Sous ce pseudonyme, il est l'auteur de La Vendetta de Sherlock Holmes dont les éditions Albiana présentent en 2010 une nouvelle édition illustrée par le dessinateur Jean-Pierre Cagnat.
Téléchargement Présentation de La Vendetta de Sherlock Holmes
La première édition de La Vendetta de Sherlock Holmes avait été réalisée par les éditions Little Big Man- Collection "Les voyageurs oubliés" - Paris - 2004 - ISBN : 2915557535. Tirage à 3000 exemplaires, épuisé depuis 2007.
Co-auteur, en 1981, avec Michel Franca, de Nice, la Baie des Requins (Edition Alain Moreau-Paris- 8000 exemplaires vendus).
Jean Crozier a également publié, en 1997, La Conjuration de Corse de Philippe Buonarroti*. Cette édition critique d'un texte rare, tirée à 2000 exemplaires, est à présent introuvable.
* Buonarroti, Philippe. La Conjuration de Corse et divers
mémoires sur la Trahison de Paoly, sur l'état de cette isle, et sur
quelques moyens pour la ramener à l'unité de la République. Ed. établie
et présentée par Jean Crozier. Editions Centofanti, Bastia 1997. 195
pp. F.fr. 98.00.
This is a re-edition of the pamphlet Philippe (Filippo) Buonarroti
published in 1793 in defence of his policy as commissary, appointed
that same year by the National Constituent Assembly to reorganize the
administration of Corsica. In his pamphlet Buonarroti turns on Corsican
separatism and on those who opposed the island's total inclusion in the
French revolutionary state. In the introduction, the editor describes La Conjuration as the link between Buonarroti's work before 1789 and his writings on his conspiracy with Babeuf. Source: International Review of Social History (IRSH)
En 2008, participation à l'ouvrage collectif des Noirs de Corse rassemblant 30 nouvelles de 26 auteurs édité à 2000 exemplaires sous le titre Piccule fictions au profit de l'action de l'association Handi 20 pour rendre la Corse accessible à tous.
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...Fromage ou dessert ?
Chocolat.
...Plutôt gauche caviar ou droite rillettes ?
Gauche lentilles.
...On vous présente un prêtre. Vous lui dites : « Mon père » ou « Monsieur » ?
Adieu camarade.
...Vous ne prêteriez à personne, sous aucun prétexte... ?
Mes chats.
...Vous avez la possibilité de faire assurer une partie de votre individu (un talent, un membre, un organe). C’est... ?
Trop tard, c est foutu.
...Cent ans comme un bœuf ou dix ans comme un taureau ?
Cent dix ans comme un taureau aile.
...Sauvage ou domestique, réel ou chimérique, politiquement correct ou non votre animal de compagnie idéal serait... ?
L Ai paresseux.
...Perdre ses illusions... C’est salutaire ? Triste ?
Toujours salutaire.
Sauve qui peut, nous coulons ! Qui ou quoi d’abord ?
Le journal de bord.
...Perdu sur une île déserte. Miracle ! Un conteneur étanche vient de s’échouer ! Dedans il y a... ?
Les invendus du dernier livre de Nicolas Sarkozy cales avec des tongs au logo de l UMP.
...La bouteille est... à moitié vide ? à moitié pleine ? Et de quoi, au fait ?
Aux trois quarts pleine, de champagne rose.
...Le remède absolu contre l’amour, c’est... ?
Y en a pas.
...Plutôt Pascal Paoli ou Napoléon ?
Philippe Buonarotti.
...Trois choses dont les Corses peuvent être fiers ?
Les ecrits, les cours et les paroles du philosophe Jean Toussaint Desanti.
...Blanc du Cap ou rouge de Sartène ?
Rose de Rogliano.
...Heineken ou Pietra ?
Carlsberg
...Rolling Stones ou Chjami Aghjalesi ?
Bill Evans
...Coincé dans un ascenseur avec une personnalité politique.
Qui, de préférence ? Et vous occupez le temps comment en attendant le
dépanneur ?
Marie France Garaud. Desole, je ne peux pas le dire.
...Croyez-vous aux mazzeri ?
Non, mais je me mefie des streghe.
...Et au PEI ?
Le seul qui me rassure est un sino americain genial qui a transforme la Cour du Louvre.
...51 élus à l’Assemblée de Corse : trop ou pas assez ?
Pour le pastis, 51, c est la bonne dose.
...Une vieille dame vous gifle sans raison dans la rue. Que faites-vous ?
Je l assure que je ne suis pas membre de l UMP et que ce n est pas de ma faute si il n y a pas d autre choix que Segolene Royal.
...La Corse devient indépendante. Vous sautez de joie ou dans le premier avion ?
Ne revez pas, de toute facon, l aeroport est en greve.
...Coup de téléphone. Alléluia : c’est Dieu au bout du fil ! Vous lui parlez de quoi ? Ou vous lui demandez de vous passer qui ?
Le maitre d’autel.
...Vous pouvez remonter le temps et changer un événement des trente dernières années en Corse. Vous choisissez quoi ?
Des sources d’energie electrique fiables et non polluantes.
...Une ligne aérienne directe relie la Corse à n’importe quel point du globe. Lequel ?
Pekin.
...Haschich ou Glenfiddich ?
Craven A.
...Vous apprenez que Napoléon n’est pas mort. Il vit dans le triangle des Bermudes avec Lady Di et Elvis. Ca vous inspire quoi ?
Qu’il va encore demander des nouvelles des Rocca Serra.
...Si j’avais un marteau...
J enfoncerais des portes ouvertes.
...En route vers Marignane pour rentrer en Corse, votre chauffeur de taxi vomit sa haine des Corses... Que faites-vous ?
Je tente d’expliquer à ma femme que la violence n’est jamais une solution.
...Brise de Mer ou prise de terre ?
Prise de tete.
...Casa ou Ricard ?
Henri Bardouin, toujours, et dans un grand verre.
...De quel sujet ne parlent jamais les médias à propos de la Corse ?
De leur complaisance.
...En pleine session de l’Assemblée de Corse, les élus sont pris en otage. Qui envoie-t-on pour négocier avec les ravisseurs ?
Une ravissante idiote qui a un vague diplome de RH. On l’equipe
d’une web camera, ensuite on streame le tout sur le site internet de la
CTC.
...On retrouve la vraie biographie de Colomba. Horreur, c’était
une dévergondée de la pire espèce ! Doit-on rendre l’information
publique ?
Tout le monde le sait deja.
...Allocution à la Maison Blanche. George Bush s’exprime en Corse... Vous êtes fier ou honteux ?
Je reste inquiet.
...Les Aliens se posent dans la Plaine orientale. Vous leur montrez quoi pour symboliser le mieux la Corse ?
Les centrales de Lucciana et du Vazzio. On sait jamais, ils pourraient peut etre nous depanner ?
...On sonne chez vous à minuit. « Je me suis évadé, j’ai besoin d’un toit pour la nuit ». Que faites-vous ?
Je lui montre ou est le cafe et je lui demande simplement de ne pas me reveiller aux aurores.
Rédigé à 16:07 dans Ugo Pandolfi | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
- Votre aventure de Sherlock préférée dans le Canon ? Pour quelle raison ?
Le Traité naval parce qu'il contient, comme dans l'Escarboucle bleue ou la Figure jaune, les merveilleuses présomptions du détective à partir d'un simple objet ou d'une trace infime. Mais aussi parce que, là, cet art de la lecture des indices permet de dénouer une intrigue ayant une dimension géopolitique. Les deux premiers chapitres d'Une étude en rouge sont, pour moi, des relectures indispensables. A la fois comme moment de la rencontre Holmes-Watson et comme exemple d'une narration audacieuse qui fournit au lecteur, dès le départ et de manière brutale, presque bâclée, la fiche signalétique du héros.
- Votre apocryphe ou pastiche préféré ?
Le pastiche du tibétain Jamyang Norbu intitulé Le Mandala de Sherlock Holmes (Editions Philippe Picquier) est, pour moi, un pur chef d'oeuvre d'intelligence intertextuelle. Une merveille d'ironie qui a aussi une dimension militante, politique et morale.
- Le raisonnement, la déduction façon Holmes, vous y
croyez ?
Autant que le docteur Edmond Loccard qui, dès 1924, en publiant Policiers de roman et de laboratoire incita les policiers modernes à s'inspirer des méthodes de Sherlock Holmes.
- Vous arrive-t-il, parfois, d'utiliser ou de vérifier ses méthodes, que ce soit la déduction basée sur l'observation et la mise en relation des éléments observés et le fameux "Une fois éliminé l'impossible, il reste l'improbable" ?
Bien sur ! C'est ce que j'ai tenté de faire avec la découverte de l'incroyable manuscrit de mon arrière grand oncle Ugo Pandolfi. Il me fallait éliminer l'impossible et vérifier si l'improbable pouvait être la vérité. J'ai fait mon Sherlock Holmes. J'ai mené mon enquête. Mais avec les moyens de la modernité. L'informatique et les bases de données ont remplacé la loupe et les réactifs chimiques. J'ai fait comme les policiers d'aujourd'hui qui manient le décryptage automatique et la linguistique quantitative pour identifier les auteurs d'un message anonyme ou d'une revendication terroriste. C'est seulement après ces investigations que je pouvais présenter La Vendetta de Sherlock Holmes au lecteur.
- Au fait, vous préférez, s'agissant de "La Vendetta de Sherlock Holmes", le terme de pastiche ou d'apocryphe ?
Comment
pouvez vous être aussi perfide et cruelle, vous, romancière, avec
quelqu'un, comme moi, qui n'a aucune imagination ? Il me semble évident
que la Vendetta ne peut être qu'apocryphe. Et au double sens du terme !
D'abord parce qu'au début, à la découverte du manuscrit, son
authenticité même est douteuse. Ensuite parce qu'il est, selon moi,
indéniable aujourd'hui que la Vendetta de Sherlock Holmes est désormais
un texte biblique non canonique.
- Vous faites souvent allusion à Réouven. Un des meilleurs auteurs à avoir repris le récit des aventures de Holmes, selon vous ?
L'assassin du boulevard et le Bestiaire de Sherlock Holmes comme toutes les Histoires secrètes de Sherlock Holmes (rassemblées en 2002 aux Editions Denoël avec une belle préface de Jacques Baudou) placent sans conteste René Reouven au sommet de l'holmésologie francophone et anglo-saxonne. Je crois même, et le manuscrit de mon ancêtre Ugo le confirme d'une certaine manière, que Reouven c'est parfois Holmes lui-même comme Glenn Gould affirmait être Bach en personne quand il interprete le Clavier bien tempéré. De plus il ne faut jamais oublier que c'est bien René Reouven qui a, le premier, exploré la piste corse en découvrant un lien entre Moriarty et l'école du crime de Sartène.
- Certains considèrent que pour écrire sur Holmes, il faut être anglais. Qu'en pensez-vous ?
C'est d'autant plus faux que l'on sait maintenant grâce au manuscrit de la Vendetta que Watson et Conan Doyle n'ont pas hésité à quasiment plagier le journal du compagnon corse de Sherlock Holmes.
-
Vous donnez à voir un Holmes qui tout en étant très Holmes ne ressemble
pas au portrait qu'en dresse John Watson : plus enclin à apprécier la
bonne chère et le vin du Cap (du Nicrosi ?), moins sujet à ces fameuses
crises d'abattement souvent décrites par Watson, et loin d'être nul en
littérature... Et littéralement fou de miel (je le savais féru
d'apiculture, mais là...) Le bon Dr Watson aurait été un brin jaloux de
son ami, croyez-vous ?
L'hagiographie de Sherlock Holmes par John Watson n'est que le résultat d'un travail romanesque commandé alors que le journal de Ugo Pandolfi décrit le Sherlock Holmes historique. Il est évident que Watson est jaloux de son ami détective et sans doute se venge t il en le décrivant comme il le fait, de la supériorité que lui impose Sherlock Holmes. Il est indéniable, par exemple, que Watson prête à Holmes une misogynie et une inculture qui n'appartiennent qu'à l'hagiographe.
- Maupassant est aussi, quoique mort, un personnage important de ce roman. But why ?
Guy de Maupassant est un personnage central de cette aventure corse du célèbre détective parce qu'il relie tous les fils du périple de Sherlock Holmes dans notre île. Au fond, le criminel Moriarty, quelle que soit sa véritable identité, n'est-il pas « le Horla » de Sherlock Holmes ? Il faut savoir que Conan Doyle qui, lui-même, littérairement, avait tenté d'éliminer Sherlock Holmes, affirma à des journalistes américains : « si je ne le tue pas, c'est lui qui me tuera ». En 1887, Guy de Maupassant achève sa nouvelle « Le Horla » par cette phrase : « Il n'est pas mort...Alors..alors...il va donc falloir que je me tue, moi ! »
- Etre holmesien, selon les holmesiens, c'est notamment, sans sombrer dans la folie pour autant, se prêter au Jeu : contribuer à l'étude de la vie de Holmes en tant que personnage réel. On peut donc dire que vous êtes holmesien, ou à tout le moins que ce roman l'est ?
Jusqu'à la découverte du manuscrit de Ugo Pandolfi, je n'étais pas holmésien. Je croyais comme tout le monde que Sherlock Holmes n'était qu'un personnage romanesque. J'évite soigneusement de sombrer dans le délire. Mais je dois reconnaître que je crois sérieusement à l'authenticité du manuscrit de mon arrière grand oncle. Et du reste depuis la parution de la Vendetta, je ne me sens plus seul dans cette foi. Sans doute s'agit-il des effets de mon propre double-je(u) ! C'est contagieux me semble-t-il.
- Et Ugo Pandolfi, votre arrière-grand-oncle ? Est-il seulement une création ? Ou bien est-ce une re-création ? Je veux dire : Jean Crozier a-t-il réellement parmi ses aïeux un Ugo Pandolfi qui pour une raison ou une autre lui est cher, auquel il a voulu faire un clin d'oeil, un hommage, et qu'il a réinventé en fonction des besoins de son récit ?
Si
Ugo Pandolfi était une création ou une re-création, il ne figurerait
pas sur la couverture du livre comme seul et unique auteur de la
Vendetta de Sherlock Holmes. Sauf à imaginer que celle-ci ne soit
qu'une vaste récréation... A vous et aux lecteurs d'éliminer
l'impossible !
Rédigé à 16:44 dans Ugo Pandolfi | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
- Le trait dominant de votre caractère ?
Une paresse certaine, mais par
pur égoïsme, non par fainéantise.
- Votre défaut majeur ?
Mes amis affirment que c'est l'obstination. Ma compagne pense souvent que c'est de l'entêtement. Elle a toujours raison.
- Votre qualité ?
S'il en existe une, c'est mon défaut majeur.
- Quelle faute pardonneriez-vous le plus facilement ?
La faute d'orthographe
- Le moins facilement ?
La compromission, la lâcheté.
- Votre loisir principal ?
Mes loisirs sont divers. Le jardin, la cuisine, les animaux, la voile font l'essentiel. Mais la sieste et l’entretien des amitiés sont tout aussi fondamentaux.
- Votre livre de chevet ?
Plusieurs en même temps,
toujours. Et toujours un polar au milieu. En ce moment
La Folle
bestialité du sarde Giorgio Todde tient bien compagnie à L'amour liquide de Zygmunt Bauman. C'est toujours d'actualité, la fragilité des liens entre les hommes.
- L’ouvrage sur la Corse
Le crépuscule des Corses de Nicolas Giudici paru en 1997 aux éditions Grasset. Le travail entrepris par le regretté Nicolas Giudici est un effort global, profond, pluridisciplinaire. Un grand et vrai travail de compréhension. Il faut le lire et le relire.
- Vos auteurs préférés ?
Diderot, Umberto Eco, Graham Greene, John Le Carré, Tony Hillerman...Regis Debray, Tzvetan Todorov, Paul Virillo aussi, sans modération.
- Et les peintres ?
Nicolas de Staël tout particuliérement. Tapiés, Cueco aussi. Morio Matsui qui vit en Corse du sud et Jean-Paul Pancrazi. Hans Hartung que j'ai eu la chance de rencontrer et d'interviewer. J'aime beaucoup aussi le travail de mon ami Francis Gimgembre qui utilise des épices en guise de pigments. Il peint d'épices Gimgembre et il a rédigé son manifeste Odor'art, chez moi, dans le Cap corse.
- Les musiques que vous aimez écouter ?
Le clavier bien tempéré et les suites de Bach à l’allure de Glenn Gould exclusivement et Keith Jarret en trio.
- Vos films de référence ?
L’Homme à la caméra de Dziga Vertov réalisé en 1928, Le Cameraman de Buster Keaton de la même année et le premier French Connection réalisé par William Friedkin en 1971.
- Le héros de fiction qui vous a le plus touché ?
Arsène Lupin et Sherlock Holmes. Elémentaire !
- Le personnage historique qui vous a le plus marqué ?
Karl Marx sans aucun doute, mais je ne suis pas le seul dans ce terrible cas.
- Les figures contemporaines que vous admirez ?
Les figures libres. Les figures du milieu, quel qu’il soit, sont rarement admirables.
- Votre plus grand regret ?
Ne pas savoir dessiner et ne pas avoir appris la musique.
- Votre devise ?
Je ne suis pas très amateur de devises, sauf quand je pars à l’étranger.
- Votre état d’esprit à propos de la créativité insulaire ?
Il se passe plein de choses nouvelles dans tous les domaines, beaucoup plus ouvertes, plus curieuses de l’Autre. Il y a une nouvelle génération de jeunes créateurs à laquelle les médias traditionnels sont encore trop indifférents. Nous vivons à l’heure de l’Internet de deuxième génération, avec des influences inouïes sur la forme et le fond des expressions culturelles. Dans l’océan du web et des hypermédias, un insulaire est, enfin, un îlien parmi d’autres, susceptible d’être à la fois ici et ailleurs, dans le même temps. Cela change beaucoup de choses pour tout le monde. Cela change tout pour tous à condition, bien sûr, que les portes à cette sorte d’ubiquité soient également partagées, accessibles à tous.
- Votre projet ?
Entre deux siestes ? Ecrire un peu, sans doute.
Rédigé à 10:53 dans Ugo Pandolfi | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
- Si, justement ! Je suis en train de répondre au questionnaire de Martine Rousset.
- Aucune importance. Cela fait plusieurs décennies que je réponds aux deux noms qui figurent sur mes papiers d'identité.
Ugo,
nous nous sommes rencontrés pendant l’été 2007 aux journées du livre à
Barrettali où tu signais ton dernier exemplaire de Sherlock Holmes…
Depuis, tu as sorti un nouveau bouquin, tu m’en parles ?
-
Difficile de parler de soi. Simplement " Du texte clos à la menace
infinie ", c'est son titre, a été classé dans les " crimes de l'année "
pour 2008 retenus par la Bibliothèque des Littératures Policières de la
ville de Paris.
Des projets en cours d'écriture ?
-
" La Grognasse et le Jacobin " est en chantier. C'est un polar bien sûr
: une nouvelle enquête du Commissaire Clément Rossetti. Je travaille
également, en collaboration avec mon ami John Rigobertson, sur un
quatrième polar pour lequel l'attente s'impose. D'autant plus que nous
l'avons intitulé " Waiting Island ".
Hormis l’écriture, de quoi les heures de vie d'Ugo Pandolfi sont-elles faites ? En gros… Mais tu as le droit à un joker…
- Comme pour tout le monde : de 60 minutes. Ce qui est très court. Bien trop court à mon avis.
Une couleur, un style de musique, un livre, un animal ?
- Rouge japon, Bill Evans, le pianiste, un roman de René Réouven, le chat et tous ses copains, chiens compris.
Dis Ugo, quand tu te lèves le matin, quelle est la première chose que tu fais ?
- Juste avant le café ? Nourrir les chats.
Fais un vœu, là, maintenant !
- Ridley Scott veut absolument acheter les droits de mon prochain polar.
Wow ! C'est vrai ?
-
Pas vraiment. Robert Redford m'a téléphoné juste avant. En même temps,
Georges Clooney insiste beaucoup lui aussi. On peut rêver non ?
Quartier libre… dis ce que tu veux !
- Sur Ségoléne ou sur Sarkozy ?
Ah non ! Pas eux ! Ou alors, passe à la question suivante...
- Bon d'accord.
Et maintenant, dis-moi quelque chose de méchant…
- Pour qui ?
Là, tu peux...
- Il y a comme qui dirait un isomorphisme. Je trouve qu'ils se ressemblent de plus en plus. En duo, au Zénith, je les vois bien.
Des mots qui te font rigoler ?
- Pingouine, lapin, goguette, ciboule, malin, bisous, hiboux, gargote, belette...
Des mots que tu trouves laids ?
-
Chômage, précarité, exclus, flexisécurité, gouvernance... Tous les mots
de la " novlangue " néo-libérale. Des mots qui sont laids parce qu'ils
mentent. Ils sont malhonnêtes. Ils détournent, masquent les réalités.
Des mots dont tu aimes la résonance ?
-
Glycine, sittelle, merle, accastillage, manille, varlope, truelle. Tous
les noms d'oiseaux , tous les mots de la marine à voile et tous les
mots des métiers et du travail.
Une dernière question… quand tu te couches, quelle est la dernière chose que tu fais ?
-
Cela dépend avec qui ! Non, plus sérieusement, c'est une question à
laquelle il est très difficile de répondre de manière honnête et
sincère. Je crois, en effet, que nos comportements au moment du coucher
relèvent de nos angoisses les plus profondes. Ce n'est pas pour rien
qu'il faut raconter des histoires aux enfants à l'heure du coucher.
Certains craignent même l'extinction des lumières à cet instant. Là,
nos comportements sont certainement les révélateurs de nos peurs les
plus anciennes et, sans doute, de nos attentes les plus secrètes. Ta
question n'est pas du tout indiscrète : elle est anthropologique. A mon
sens, elle a un lien avec la mort. Terriblement complexe donc. Comment
te répondre ? Simplement d'abord : un peu de lecture, toujours, en
préliminaire. D'une autre manière, par un passage de mon dernier polar
concernant le comportement de l'un de mes personnages :
" Ce
matin-là il relut à nouveau le passage du traité du jardin sur lequel
il s'était endormi la veille. Yuanye, écrit par le peintre et poète
chinois Ji Cheng était un ouvrage unique, publié en 1634, exclusivement
consacré à l'art du jardin. (...) Antoine Desanti aimait Ji Cheng parce
qu'il aimait voluptueusement le calme, l'harmonie et la paix. Ses
lectures du traité du jardin lui étaient indispensables parce qu'il
passait sa vie à traiter des textes de menaces, de violences et de
mort. "
A+ Ugo ! Merci !
Rédigé à 10:18 dans Ugo Pandolfi | Lien permanent | Commentaires (0)