Déménagement, la nouvelle nouvelle de Jacques Mondoloni

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Fidèle à sa généreuse et belle habitude, l'écrivain Jacques Mondoloni  offre chaque début d'année une nouvelle en guise de voeux à ses amis.
Merci Jacques.

C’était bien trop tard pour déménager à son âge, 80 ans, mais le sort en était jeté : bien fallu vendre sa maison pour affronter les dettes auprès de la banque et des copains.

Alors voilà il était épuisé, malade ayant attrapé la célèbre tendinite-cartonite qui vous rend presque infirme du bras et coince le lombo sacré.

Il se dit que ce sera une base pour chercher autre chose   — l’appart lui plaisait, lumineux, mais le quartier de bric de broc sentait la banlieue usée, malpropre, abandonnée.
Sa fille qui avait cherché de son côté était plutot enthousiaste : ce n’était pas trop loin de chez elle, pas de promiscuité, et c’était un meublé déjà en ordre de marche. Les peu de meubles qu’il avait emportés – une chiffonnière, une sellette, servaient de décor, à peine s’ils restituaient le souvenir de son foyer.

Sa vie était finie, l’épreuve à franchir avant la fin était trop dure, et il ne pouvait s’appuyer sur une bonne santé pour gagner. Qui pouvait s’occuper de lui, un homme vieux et en conséquence à charge pour ses besoins.

Toutes les femmes avaient disparu de son GPS sentimental, progressivement, avec un pic au moment du déménagement. Leurs voix avaient tinté, stridulé, chanté même, une sorte de jingle publicitaire, puis elles s’étaient retournées contre lui, le narguant d’autorité. « Fais demi-tour !  » elles lui lançaient, assumant la vengeance, l’effacement en train de se produire. Les voix du GPS donnaient rendez vous en enfer — «  t’es bien seul, connard, à présent !  »  disait celle qui était la plus tonitruante, jouissant de sa puissance.

Le changement d’adresse est un déracinement, mais aussi un prétexte à la réconciliation, à la renaissance : « les fâchés de 30 ans » avaient repris le contact dès que le bruit avait couru, et, dans les conversations gyrophares du portable, il apparaissait que tout était oublié, pourquoi cette brouille, on ne savait plus ?

Il a de nouveaux amis,   leurs mots de concorde dégagent une odeur de vin bouchonné, mais il y goûtera en trinquant sans faire la grimace.

Ils vont passer le voir, c’est promis… Il a acheté un paillasson.


Copyright Jacques Mondoloni, décembre 2023, Avignon.


Infaillibilité, qu’i disaient... une nouvelle inédite de Peter Amfav

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Dans la file des moutons qui attendaient en marmonnant l’exécution de leur sort, il s’immisça. Derrière lui, seuls à rire et à anticiper la joie des coups à venir et des bières consécutives, braillaient des gaillards en tenue de sport vert anglais. Aucune tenue, ces rugbymen. L’ingénuité ne pouvait leur servir de viatique.

Le jeune du sas bredouilla dans sa barbe maigre, épuisé par la répétition des questions inanes. « Liquide ? Tablette ? Ordinateur ? ». Il souleva les épaules en guise de réponse. L’employé ne fit pas attention, passant au suivant ; il y avait toujours un suivant dans cette chaîne d’indifférence agressive qui unissait personnel au sol et candidats au ciel.
Il s’avança dans une autre file, devant un encadrement de métal ouvert sur l’inconnu. Là aussi, on ne progressait pas plus vite. Une femme de l’autre côté du seuil décidait toute seule de la préparation psychologique suffisante des candidats, faisant un signe aux impétrants chanceux, refoulant une fois ou deux ou trois, peut-être à l’infini, ceux qui ne convenaient pas. Soit qu’ils sonnaient, soit qu’ils dringaient de manière aléatoire, soit qu’ils conservaient un signe ostentatoire autant qu’inconvenant, dont il leur fallait illico se débarrasser.
Les rituels de purification deviennent de plus en plus complexes, pensa-t-il. Comme on ne pouvait plus fumer désormais, mais juste laisser les forêts brûler dans le monde, il essaya de ne pas se fâcher, et attendit plusieurs longues minutes. Enfin, ce fut à lui.
– Écartez les bras, dit la cerbère, une quinquagénaire qui ne croyait plus à l’amour. Un regard suspicieux, et subtilement sadique, lui servait de rempart contre l’empathie.
Il déplia alors ses avant-bras qu’il avait tenus serrés sur sa poitrine, et au bout de sa main droite le Glock poppa une seule fois. La femme s’écroula, un trou noir entre ses deux yeux. Il récupéra son bagage sur le tapis roulant, et remit sa ceinture, pendant que les collègues de la cerbère se massaient, l’air crispé, devant son corps immobile.

                                                           ****

Dans l’avion, l’hôtesse refusa avec courtoisie de lui servir une coupe de Champagne. Elle lui demanda en revanche de boucler sa ceinture.
– Mais je ne vais pas loin, répondit-il, en souriant. Il croyait toujours à la vertu du sourire, même dans un monde de robots. Je descends bientôt.
Elle grimaça en retour, de cette mimique particulière que les femmes du monde entier réservent aux gros cons.
– Bouclez votre ceinture jusque là, Monsieur. Pour me faire plaisir.
Il acquiesça, il voulait lui faire plaisir.


****


Là-haut, il n’y avait pas de file d’attente. Il n’y en avait jamais, puisque tout était écrit. Une certaine conception de la norme de qualité. Il se retrouva dans le bureau étriqué des explications, avec une seule fenêtre donnant vers l’extérieur. On ne voyait que le gris des cumulo-nimbus. De toute façon, il n’était pas là pour s’extasier. Mais pour s’ex-pli-quer.
– Je ne sais pas vraiment ce que l’on va faire de vous, commença le superviseur.
– Vraiment ? répondit-il.
– Ne soulignez pas tous mes propos de votre ironie légendaire. Ces derniers temps, vous êtes... Le superviseur réfléchit aux termes qu’il allait employer. Il était si peu habitué à redresser les clous tordus. Enfin bref, vous vous permettez des gestes inappropriés.
– Comme de tuer des gens qui doivent mourir ?
Le superviseur leva alors les yeux de son dossier.

– Oui, lorsque vous les tuez avant l’heure.
– Mais il me semble...
– Il vous semble ?
– Il me semble que cela s’est déjà produit, au moins une fois.
– Ah, mon cher je vous interromps, je vous ai déjà dit que l’Ange Élie, c’est du passé. Ce qu’il a pu faire sur terre à son époque est totalement dépassé.
– Ah, il y a donc un passé ?
– Non, ce que je veux dire, c’est que nous n’avons pas tout repris de la tradition. Vous lisez les notes de service, quand même.
Le superviseur ne se courrouce pas, il n’a pas été conçu pour cela. Simplement, il éprouve quelque agacement à répéter tout le temps les mêmes choses à cet agent.
– Les notes de service reflètent-elles l’esprit même du projet de service ?
– Euh... Que voulez-vous dire exactement ?
– Exactement, pas grand-chose. Vous savez, je suis Irlandais...
– Quoi ?
– Je suis Irlandais
– Tttt... Pas du tout, vous avez été créé dans votre forme primitive en Irlande. Ce n’est pas la même chose. Et puis ne vous asseyez pas, quand je ne vous y autorise pas.
– Vous pensez que l’on argumente mieux debout ?
– Je ne sais pas. Ce n’est pas le propos de toute façon.
– Le propos, c’est de me reprocher des actes de miséricorde ?
– Non de vous reprocher l’écart par rapport à la règle. Et levez-vous, je vous l’ai demandé. Et levez vos pieds de la table basse. Nous ne sommes pas en détente.
– Ça vous ferait du bien pourtant, superviseur. Apprendre à s’écarter de la règle, apprendre la miséricorde, apprendre à s’avachir dans un bon fauteuil. Vous avez du feu ? Merci. Apprendre à fumer un bon cigare. Vous ne sortez pas assez d’ici, vous vous enkystez dans vos habitudes, vous voyez le mal dans la différence et l’autonomie.
– L’autonomie est susceptible de nous conduire hors du chemin.
– Il n’y a pas de chemin, juste l’impénétrable. Vous comme moi, nous n’y comprenons goutte, nous avançons et nous faisons notre devoir, du mieux que nous pouvons.
– Vous devez réapprendre le respect de la...
– Superviseur, ne devenez pas tout rouge, je vous en prie. C’est votre côté allemand.
– Mais je ne suis pas Allemand.
– Oui, c’est vrai, comment vous dites déjà ? Vous avez été créé dans votre forme primitive en Basse Saxe. Et ce n’est pas neutre de naître là-bas. On conserve toujours quelque chose de l’esprit du peuple. Nous les Irlandais, nous aimons les autres, nous aimons parler, boire et rire. Et vous les Allemands, vous aimez la règle. Vous voyez la différence ?
– La différence, c’est que je suis votre superviseur.
– La différence, c’est que vous ne m’aimez pas ! Moi, je vous aime bien. Je ne dis pas que j’irai jouer avec vous au 421, mais je vous aime bien. Car vous faites votre devoir avec sérieux.
– Écoutez, je comprends où vous voulez en venir, je suis Allemand donc je suis sérieux. Vous êtes bordélique donc vous êtes Irlandais.
– C’est bien, vous commencez à manier l’ironie vous aussi. Vous n’êtes pas un cas désespéré !
– Je vous remercie de ne pas me juger.
– Et qui donc peut nous juger, n’est-ce pas ? Vous avez un cendrier ? Bon, je vous en achèterai un la prochaine fois.
– Il y aura encore une prochaine fois ? Vous n’êtes pas décidé à modifier votre conduite inappropriée.
– Il y aura toujours une prochaine fois. Je vous porterai un cigare aussi, si vous êtes sympa.


****


L’ascenseur ne marchait plus très bien. Il grinçait et tremblait à chaque porte palière. À force de planquer des paquets dans le local technique, les dealers avaient dû bousiller quelque chose. Au septième, il longea le couloir étroit et long qui serpentait au milieu de la tour, faiblement éclairé par un néon solitaire. La porte n’indiquait aucun nom. Plus personne n’avait le droit à une identité. Les voisins savaient qui vous étiez, les dealers d’en bas aussi, ça suffisait pour survivre.

Il sonna.
Au bout de longues minutes, la porte s’entrouvrit. Un gars en tricot de peau, plutôt jeune, mais au regard fatigué.
– C’est pourquoi ?
– Ça vous dérange si je reste les bras croisés ?
– Euh... non. C’est pourquoi, je me lève tôt demain.
– Monsieur Jamel, vous allez prendre des vacances cet été, vous rentrez à la maison, à Meknès, c’est ça ? – Euh oui, mais qu’est-ce que vous voulez, je...
– Je sais, je sais, vous vous levez tôt pour aller à votre usine de Barbès. Ce que je veux dire, c’est que vous ne devez pas prendre l’avion, mais le bateau. J’ai déjà averti les voisins de la cité qui partent avec vous. Prenez le bateau, c’est mieux pour vous.
– Quoi ? Mais de quoi vous parlez ? On n’a pas encore pris le billet. Comment vous savez...
– Je sais.
– Et qui vous êtes, hein, qui vous êtes ?
Il a commencé à marcher et il se retourne pour lancer.
– Appelez-moi Elie... Elie Pádraig O’Neil. Je suis Irlandais.
Il s’éloigne en sifflotant Danny boy.
Quelle star !

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A propos de l’auteur: Tant qu’il demeurait oisif dans les highlands, Peter Amfav (prononcer AM-FAO) ne se considérait pas comme un insulaire. Depuis qu’il travaille dans la Tek à Dublin (pauvre de lui), il a compris son malheur. Comme le whisky (really?!) du coin ne lui en bouche pas un, les guitares d’Angus, Page, Eddie et Jimi l’aident à passer les pages (entre noir et SF façon Dick) et affronter les grands moments de solitude. Les blondes à forte poitrine courent vraiment de plus en plus vite. Saleté de fitness !

Son improbable rencontre avec l’écrivain japonais Kentaro Okuba et l’auteur corse Pietr’Anto’Scolca donna naissance à un vertigineux recueil de nouvelles intitulé Petit plongeoir vers l’abîme publié en 2008  dans la collection Nera des éditions Albiana.


#Mafia : un effort intellectuel pour décoder et comprendre

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Depuis le 10 août 2022, le journaliste honoraire Alain Verdi livre dans le Club de Mediapart une série de précieux articles particulièrement documentés sur le phénomène mafieux. 
Fruits des travaux qu’il mène depuis plusieurs années sur le thème Corse, mafia or not Mafia ?, les analyses, les recherches comparatistes et les axes de réflexion que présente Alain Verdi fournissent un considérable effort intellectuel. 
Exigeants, ces travaux comblent un fossé : ils tentent de répondre au grand vide qui caractérise  trop souvent les diverses littératures sur le sujet.  

Le journaliste Alain Verdi ne fait aucune révélation. Pas de scoop ici pour surfer sur l’écume des faits-divers. Son effort intellectuel est une mise en perspective qui ne prétend pas à l’exhaustivité. Il a le mérite, l’importance, la force 
d’aborder un maximum de problématiques, judiciaires, économiques, politiques, sociales, culturelles… et de les placer en synergie, afin d’offrir une possible cohérence.     

Cet effort exigeant est à lire. Il est à faire. Il est aussi affaire des politiques. Un effort cognitif qui vient à point : une session spéciale de l’Assemblée de Corse sur le système mafieux dans l’île est prévue à l’automne.

NDR: Les publications du journaliste Alain Verdi sont disponibles en ligne sur le blog E Pericoloso sporgersi  ainsi que sur son blog dans le Club de Médiapart.


Quatre rencontres avec la romancière Elena Piacentini

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Les médiathéques territoriales de la Collectivité de Corse organisent quatre rendez-vous avec la romancière Elena Piacentini du 29 janvier au 1er février.

L'auteure présente son dernier roman "Vaste comme la nuit"  , son neuvième roman policier, paru en aout dernier aux Éditions Fleuve Noir.

Entretiens, dédicaces et apéritif sont au programme de cette heureuse initiative avec l'une des grandes voix du polar francophone actuel.

A surligner dans vos agenda.

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GPSpopuli par Jacques Mondoloni

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Fidèle à sa généreuse et belle habitude, l'écrivain Jacques Mondoloni  offre chaque début d'année une nouvelle en guise de voeux à ses amis.

Pour 2020, il nous livre  "GPSpopuli". Merci Jacques.

 

Comme chaque année les tapis roulants s’arrêtèrent, les caméras de surveillance s’éteignirent, le GPSpopuli cessa d’encadrer la masse humaine de la planète.
Les tapis roulants hors service des super marché et des aéroports avaient pour conséquence l’impossibilité de consommer et de voyager.
Ies caméras de surveillance occultées laissaient la bride sur le cou aux délinquants, surtout aux refoulés tentés par le mal.
Le GPSpopuli, le système de guidage par géo localisation qui canalisait toutes les activités du globe, n’accompagnait plus la course du citoyen, et des marchandises. La circulation dans les villes connaissait dans les heures qui suivaient des embouteillages monstres.
Les autorités disaient que c’était la faute à un sabotage, à des grèves, ou à une panne de l’ordinateur central, voire ressortait la fable d’une Opposition, paralysante, intriguant dans l’ombre.
Les gens s’en foutaient de ce mensonge de l’Organisation. Chaque année c’était pareil : ils attendaient ce moment pour se défouler, se goinfrer de violence.
La violence se traduisait par l’incendie de banques, de voitures, n’importe lesquelles, dans les banlieues à problèmes et même aux abords des monuments du patrimoine, et des emblèmes du luxe: on savait par la télévision que les maîtres de l’Organisation se trouvaient aux sports d’hiver ou dans leur résidence secondaire, voire insulaire, protégés par la police.
La violence se traduisait par l’attaque du sexe féminin. Le mouvement #touchepasàmonclit était débordé, demandant aux femmes de rester chez soi mais la plupart passaient outre, ne voulant pas le retour de la femme au foyer d’autrefois.
La violence faisait exploser le porno, les hommes se ruaient sur les boutiques où l’on proposait des vidéos vintange sur grand écran, interdites en temps normal. Le mouvement hotfuck distribuait des magazines trash, vendait des godemichés aux passants, les incitant à passer à l’acte. La frustration due à l’espionnage de l’intime se transformait en une sarabande de vengeance.
La violence contaminait les fêtes de la bière, les bacchanales urbaines, les saturnales campagnardes, les carnavals genre moyen age, autorisés, couverts par l’Organisation ce jour là. Il y avait des bagarres gigantesques, des dégâts faramineux coûtant des millions d’euros.
Chaque année on dénombrait 1 million de viols, 1 million de morts, et des millions de victimes collatérales dans le monde entier.
Mais le Défoulement consenti par le pouvoir garantissait l’Ordre sur la planète et la pérennité de l’Organisation.

©  Jacques Mondoloni, Janvier 2019.

A découvrir dans les récentes publications de Jacques Mondoloni, deux participations à des ouvrages collectifs : Catalans aux éditions Arcanes 17 et Corse.2.0  aux éditions Maia.


Des gilets jaunes soutiennent en Corse une plate-forme citoyenne anti-corruption

DR Frederic Clavreul  saisie écran FB
Rassemblé le 7 avril dernier à Ponte-Leccia en Haute-Corse, autour de l'avocat Juan Branco, invité par l'association Anticor, un groupe de gilets jaunes  insulaires a décidé d’œuvrer concrètement  dans l'île pour une démocratie active : répondant à l’appel des militants anti-corruption d’Anticor en Corse, ils soutiennent les bases d'une plate-forme citoyenne, solidaire et ouverte.

"Nous soussignés, citoyens, citoyennes et associations de Corse, décidons de nous regrouper en une plate-forme pour œuvrer sur ce territoire à une démocratie active.
Notre objectif, jouer un rôle prépondérant dans le dialogue des citoyens avec tout acteur, toute organisation, toute institution publique ou privée dans une démarche démocratique, laïque, de justice et de paix.

La plate-forme solidaire est ouverte aux individus, groupements ou associations partageant les mêmes valeurs. "

A suivre...

Et à  noter que pour l'Acte XXII, le samedi 13 avril,  les Gilets Jaunes de Haute-Corse ont rendez-vous au rond point de Folelli dès 10h du matin. 


#Corse, Isula morta ? Profitez de cette journée pour découvrir l'enquête vérité de Juan Branco sur la "macronie"

image from audiable.com

Pour la dernière représentation de son one man show intitulé "grand débat national", Emmanuel Macron a choisi la Corse. Il n'ira pas devant les élus de l'Assemblée de Corse dont il a refusé l'invitation, la veille de sa venue. Le Président de la République avait choisi un décor plus pastoral : le petit village de Cozzano en Corse du sud, un petit bar tranquille pour le bain de foule et les cameras et prés de 400 gardes mobiles et quelques unités de CRS mobilisés pour l'occasion. Partis et élus nationalistes, indépendantistes et autonomistes confondus, appellent au boycott et à une journée Isula morta. A l'appel de la CGT, syndicalistes et gilets jaunes font entendre leurs revendications devant les Préfectures de Bastia et d'Ajaccio.

Pas sûr donc que la sortie corse d'Emmanuel Macron soit la meilleure mise en scène de soi du Président de la République.

Mais au fait qui est Macron ? 

"La créature et l’instrument" d'une puissante oligarchie - dénonce l'avocat Juan Branco dans un brûlant réquisitoire politique, Crépuscule, dont les éditions Au Diable Vauvert livre une édition papier .

A lire de toute urgence.

Juan Branco, invité par l'association Anticor et les Gilets Jaunes de Corse, est en Corse du 6 au 8 avril à Ponte Leccia (le 6), à Centuri (dimanche 7 avril) et à la librairie Papi à Bastia le 8.

Un brûlot déloyal qui fait ouvrir les yeux

C'est la déloyauté qui fait l'écrivain affirmait Graham Greene. Contre la caste au pouvoir en France, la déloyauté dont fait preuve Juan Branco est terrible : elle nous ouvre les yeux.

Une première version de Crépuscule en pdf  de 112 pages est toujours disponible en accès libre à partir d'un blog de Juan Branco.

Juan Branco est également l'auteur de Contre Macron publié en janvier dernier aux éditions Divergences dans la collection Imaginaires Subversifs.

Ce texte - souligne l'éditeur- montre comment, dès les premiers jours de son mandat, se dessinait chez Emmanuel Macron une pratique du pouvoir dangereuse pour la démocratie, ancrée dans une histoire politique éloignée des préceptes auxquels sa rhétorique donnait l’impression d’adhérer.

 

image from www.editionsdivergences.com



BD à Bastia: un quart de siècle et toujours un grand événement

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Quinze expositions originales sont au programme des 25 e Rencontres de la bande dessinée et de l'illustration qui se déroulent à Bastia (Haute-Corse) du 5 au 8 avril.

Quarante auteurs seront présents. 

Riches, très riches programmes de rencontres, débats, ateliers, spectacles, projections.

Pour tout savoir et ne rien louper de la vingt cinquième édition de ce bel et grand événement, voir le site officiel du centre culturel Una volta.

A suivre également sur  Twitter @unavoltabastia 

Winshluss a signé l’affiche des 25 èmes rencontres de la bande dessinée et de l’illustration 2018.

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Jour J pour la télévision autrement

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Financé par des milliers de citoyens, appelés "socios", se reconnaissant dans des valeurs progressistes, lance son premier JT lundi soir 15 janvier 2018.

Un énorme crowdfouding dans l'histoire de la presse en France : 1,5 millions d'euros en 4 mois.

A découvrir et à suivre en accès libre sur le site officiel lemediatv.fr.