Révélations sur le vrai Sherlock Holmes avec Jean-Pierre Cagnat

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Vieux de 130 ans, inédit jusqu’en 2005, réédité il y a 13 ans par les éditions Albiana avec les illustrations du journaliste dessinateur de presse Jean-Pierre Cagnat, holmésien  international notoire, un apocryphe corse continue de faire polémique. Non seulement ce texte affirme que Sherlock Holmes est un personnage historique ayant réellement existé, mais il suggère que Sir Arthur Conan Doyle n’a fait que compiler, voire plagier, le journal intime d’un  ingénieur géologue corse, né en 1852 et mort en 1927.

Le 5 juillet 2023 à la libraire des Songes à Sisco dans le cap corse à partir de 18 heures, Jean-Pierre Cagnat et Ugo Pandolfi livrent leurs vérités sur La Vendetta de Sherlock Holmes.

Attendez-vous à des révélations et réservez vos places.


#ArchiviCriminali: Des morceaux d’histoire

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Depuis qu’ils travaillent sur le crime organisé à l’échelle transnationale, les journalistes d’investigations du collectif italien  IRPIMEDIA  ont toujours accordé au passé l’importance qu’il a pour comprendre le présent.

La plateforme Irpimedia livre  actuellement dans sa rubrique #ArchiviCriminali la mémoire de L’Ora, le journal de Palerme, devenu le célèbre quotidien antimafia.

Des morceaux d’histoire pour comprendre le présent.

A découvrir, à lire, à soutenir…


L’indicateur mondial de la corruption dans le secteur public

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La lutte contre la corruption dans le monde peine à progresser alors que le phénomène engendre toujours plus de conflits.

C’est l’enseignement de l’édition 2022 de l’Indice de perception de la Corruption  que vient de publier Transparency International.
Située à la 21e place du classement sur 180 pays et territoires (+1 place par rapport à l’an dernier), avec un score de 72 (+1 point par rapport à l’an dernier), la France confirme sa place de bonne élève à l’échelle mondiale sans pour autant être immunisée contre la corruption.

A consulter également en ligne la cartographie comparative des régions françaises  en fonction du nombre de condamnations, pondéré par le PIB de la région ainsi que la carte des départements répertoriant le nombre d’affaires.


#Mafia : un effort intellectuel pour décoder et comprendre

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Depuis le 10 août 2022, le journaliste honoraire Alain Verdi livre dans le Club de Mediapart une série de précieux articles particulièrement documentés sur le phénomène mafieux. 
Fruits des travaux qu’il mène depuis plusieurs années sur le thème Corse, mafia or not Mafia ?, les analyses, les recherches comparatistes et les axes de réflexion que présente Alain Verdi fournissent un considérable effort intellectuel. 
Exigeants, ces travaux comblent un fossé : ils tentent de répondre au grand vide qui caractérise  trop souvent les diverses littératures sur le sujet.  

Le journaliste Alain Verdi ne fait aucune révélation. Pas de scoop ici pour surfer sur l’écume des faits-divers. Son effort intellectuel est une mise en perspective qui ne prétend pas à l’exhaustivité. Il a le mérite, l’importance, la force 
d’aborder un maximum de problématiques, judiciaires, économiques, politiques, sociales, culturelles… et de les placer en synergie, afin d’offrir une possible cohérence.     

Cet effort exigeant est à lire. Il est à faire. Il est aussi affaire des politiques. Un effort cognitif qui vient à point : une session spéciale de l’Assemblée de Corse sur le système mafieux dans l’île est prévue à l’automne.

NDR: Les publications du journaliste Alain Verdi sont disponibles en ligne sur le blog E Pericoloso sporgersi  ainsi que sur son blog dans le Club de Médiapart.


Un thriller authentique sur «ce qui cloche entre les hommes et les femmes»

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Une enquête sur un féminicide. Elle va hanter les policiers en charge de l’affaire. La nuit du 12 du réalisateur Dominik Moll est un film policier rare. 

Adapté de l’un des récits du livre de Pauline Guéna,  (18.3 - une année à la PJ - Editions Denoël, 2020), qui en 2015-2016, a suivi le quotidien des brigades criminelles de la police judiciaire de Versailles, ce film de Dominik Moll  dont l’action se situe à Saint-Jean-de-Maurienne, est un thriller remarquable par son authenticité, sa vérité, la mise à nu qu’il fait entendre et voir.

Avec une mise en scène proche de l’épure, des acteurs et actrices au jeu subtil et sobre, en particulier la gravité quasi silencieuse de  Bastien Bouillon aux côtés de Bouli Lanners, La nuit du 12 est un grand et beau film qui interroge, questionne  la violence des hommes envers les femmes. Questionnement, hantise, obsession qui résonne au sein d’un groupe d’enquêteurs masculins. Questionnement incontournable qui s’amplifie et évolue tout au long du film par la voix de femmes, les paroles, franches, abruptes, vraies, de l’amie de la victime, d’une juge, d’une jeune policière. 

La force et l’authenticité de ce film —à voir absolument— le range dans la liste rare des œuvres du cinéma policier francophone qui disent vrai sur les réalités des métiers de la police judiciaire : L 627 de Bertrand Tavernier (1992), Scènes de crime de Frédéric Schoendoerffer (2000),  Polisse de Maïwenn (2011), L’affaire SK1 de Frédéric Tellier (2014).

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#Corse : dits et non-dits d’une vieille question

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Autonomie versus guérilla urbaine. Corse versus État. Indépendantistes versus autonomistes. Lycéens et étudiants versus CRS et gendarmes. Candidat-président versus électeurs-citoyens…A l’heure où toutes les instrumentalisations sont à l’œuvre, rarissimes sont les traitements médiatiques du vieux « problème corse » qui permettent d’y voir clair. 

Quels non-dits et quelles réalités se cachent derrière la récurrente question de l’autonomie de la Corse  ?

Le journaliste Alain Verdi livre des clés essentielles qui nous aident à comprendre. A l’aune de son expertise d’autres îles méditerranéennes (Madère, Baléares, Sardaigne, Sicile) et sans rien oublier de l’histoire, Alain Verdi offre une aide précieuse, une analyse rigoureuse.

Son article, dans le club de Médiapart en date du 20 mars dernier, s’intitule Autonomie de la Corse : les réalités cachées et les intentions non exprimées.

Incontournable et indispensable lecture quand s’impose, pour l’une des régions les plus pauvres de la France métropolitaine, de définir ce qui doit relever des domaines exclusifs et partagés.


La réalisatrice Gisèle Casabianca interroge les déchets de la Corse

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Des bateaux en provenance de l’île de beauté qui déversent chaque matin sur le port de Marseille des dizaines de camions chargés d’ordures, direction l’Occitanie. Oui, en effet, comme l’annonce la présentation de ce documentaire de 52 minutes réalisé par Gisèle Casabianca : ça interpelle !

Pour raconter l’histoire de ces déchets insulaires, Gisèle Casabianca a voyagé avec eux. 

« Ils arrivent à Marseille puis sont dispatchés selon leurs espèces : le verre à Béziers, le jaune sur Nîmes, les déchets destinés à être incinérés à Toulouse. »

Un patient travail de collecte sur la collecte des ordures, un précieux recueil de témoignages. Au bout de trois ans de travail et de tournages, Gisèle Casabianca livre un cri qui interroge, pose question(s) et résonne fort.

Le cri des goélands, produit par Jérémy Banster et Olivier Compère, est au programme des avant-premières, section documentaire, du 24 ème Festival TV de Luchon qui se déroule du 7 au 13 février.


Pour un geste historique, dire « je » par Ugo Pandolfi

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Dire « je » quand il s’agit de l’intérêt général, du cours de l’histoire, d’un avenir commun, est dérisoire, inadéquat et certainement vain.

Cependant, comme le naufragé sur une île dont il sait la submersion inévitable, prétendre à l’espoir oblige à écrire le message que l’on jette à la mer.

Le mien est simple, légitime, sans arrière pensée, sans naïveté : je demande à Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon d’assumer un geste historique, de saisir la chance d’une primaire populaire, de rendre possible une candidature gagnante, écologique, démocratique et sociale à la Présidentielle 2022.

En novembre 2020, comme plus de 262 000 personnes à ce jour, j’ai apporté mon soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour une union populaire sur la base du programme L’Avenir en commun.

Aujourd’hui, comme plus de 213 000 personnes à ce jour, je soutiens l’appel de l’association « 2022 ou jamais » pour désigner le ou la candidate à la présidentielle capable de rassembler pour faire gagner l’écologie, la démocratie et la justice sociale sur la base d’un socle commun.

Parce qu’il y va de nous, il y a urgence à dire « je » . De tutoyer Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo. De faire entendre l’exigence qui est notre à présent.

« Ne laisse pas mourir nos rêves » chante Joséphine Baker.


Piqûre de rappel en Corse contre la voyoucratie

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Deux ans après sa création et fort des soutiens qu’il rassemble, le collectif « Maffia Nò A  Vita Iė » a choisi le 1 octobre de rappeler son triple message : il s’adresse à l’Etat, aux élus et aux citoyens.

C’est devant le siège de l’assemblée de Corse à Ajaccio que Dominique Bianconi, présidente du collectif, a lu un appel solennel exhortant le pouvoir régalien et les élus insulaires à sortir des dénis.

A lire, à entendre, à partager.


Le chercheur italien Paolo Persichetti cible de la police de l’histoire

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A Rome, le 8 juin dernier, divers services de police équivalents aux Renseignements Généraux, ont perquisitionné huit heures durant le domicile du journaliste et chercheur en histoire Paolo Persichetti, auteur de nombreux livres et articles importants sur les mobilisations politiques qui ont secoué l’Italie après 1968.

Officiellement  - souligne Politis- les policiers recherchaient des documents « confidentiels ». En fait, la police a surtout saisi toutes les archives de l’historien, patiemment dépouillées depuis des années. Elles provenaient de divers fonds d’archives d’État, pour lequel il avait demandé et reçu toutes les autorisations officielles.

Après la saisie de ses archives historiques et de la totalité de ses outils de travail, Paolo Persichetti a publié dans le blog  de la revue Insorgenze le 30 juin dernier  sa version et son analyse de cette accablante réalité digne d’Orwell.

In Italia esiste un organismo di Polizia che si occupa di storia. Proprio così, si intromette nell’attività di ricerca, sorveglia il lavoro dello storico, ascolta le sue conversazioni con le fonti, intercetta le caselle di posta elettronica, sequestra archivi. Come in una sorta di scenario orwelliano si erge a ministero della verità e con il suo occhio minaccioso amministra il passato, decide chi può scrivere, recinta gli argomenti, filtra i contenuti e sopratutto gli autori. Decide insomma come e chi può scrivere la storia. Questo nuovo organismo si chiama Polizia di Prevenzione, ex Ucigos, una struttura che nasce dalle ceneri della dissolta e famigerata Uar. Di sicuro non lo sapevate, a dire il vero nemmeno io ne ero al corrente fino a quando non ho letto l’informativa della Polizia di prevenzione del 21 dicembre 2020 (N.224/B1/Sez.2/18803/2020, procedimento penale nr. 93188/20). Un rapporto che fa seguito ad una lunga serie di indagini originate nel gennaio 2019 e da cui è scaturita una ulteriore ed intensa attività investigativa che ha radiografato l’esistenza della mia intera famiglia dalla fine del 2015 ad oggi, e ancora domani e dopodomani, poiché l’attività investigativa e “tecnica” è tuttora in essere. Un attacco frontale al mio lavoro di ricerca che ha portato, l’8 giugno scorso, a una lunga perquisizione nella mia abitazione e al sequestro del mio intero archivio digitale, dei miei strumenti di lavoro e di comunicazione, della documentazione amministrativa e medica di mio figlio disabile. Non è stato portato via solo il materiale d’archivio raccolto e prodotto negli ultimi 15 anni, ma la storia della mia famiglia, di mia moglie e dei miei figli, il nostro passato, la nostra intimità.

L’intégralité de l’article de Paolo Persichetti, intitulé « La polizia della storia » est à lire sur le site de la revue Insorgenze.

La traduction en langue française de cet article est  disponible depuis le 13 juin dernier sur un blog du Club Médiapart ICI .

Comprendre ce qui se trame, en Italie, derrière  de telles attaques frontales contre  les historiens des temps présents,  s’impose quand, en France, pas plus tard que le 30 juin dernier, le Sénat, contre l’avis de cinq groupes parlementaires, a adopté un article modifiant le régime d’accès aux archives secret-défense dans le cadre de l’examen de la loi relatif à la prévention des actes de terrorisme et au renseignement.  

Un choix qu’un collectif d’historiens et d’archivistes dénonce comme « une entrave à la liberté des chercheurs de documenter le passé de la France et d’exercer leur activité ».