Elena Piacentini déchire au scalpel les drames enfouis
27 juillet 2019
Depuis onze ans et huit romans qu’elle décortique les âmes, les habitus, les secrets, les cadavres dans les placards de ses personnages, jamais Elena Piacentini n’avait poussé avec autant de forces subtiles et d’empathie clinique le scalpel avec lequel elle déchire les enchevêtrements gluants des mensonges et des dénis qui protègent les drames enfouis.
Après « Comme de longs échos », prix Transfuge du meilleur polar français, paru en 2017, le nouvel Elena Piacentini, « Vaste comme la nuit », retrouve la capitaine de police Mathilde Sénéchal, policière « hantée par un traumatisme dont elle n’a jamais retrouvé les clés », au moment où elle retourne sur les lieux de son enfance, un petit village dans les environs de Dieppe.
Tout dans ce « roman dont les femmes sont la chair », agit comme le délicat et emprisonnant tissage d’une toile arachnéenne dont les soies patientes torturent les haines et les amours du passé omniprésent qui nous saute à la gorge.
« Personne n’y coupe » alerte la romancière Elena Piacentini.
La plus farouche voix du polar francophone est une terrible diseuse de vrai :
« Nous sommes seuls et l’obscurité nous entoure ».
Vaste comme la nuit, 312 pages, format 140x210, publié par Fleuve Editions, est disponible en librairie à partir du 22 août 2019.
Le précédent roman d’Elena Piacentini, Comme de longs échos, paraît simultanément au format Poche chez Pocket.
Commentaires