#Guyane : "Le refus de la méga-industrie minière est une résistance anthropologique"
15 juin 2018
Invité par l'hebdomadaire Terre Corse, le 13 juin dernier, à présenter les revendications des peuples autochtones de la Guyane française, le journaliste et écrivain Ugo Pandolfi a appelé à soutenir les actions du collectif Or de question qui organise en Guyane les 16 et 18 juin d'importantes mobilisations pour dire "non à la montagne d'or," projet de méga mine industrielle d'un consortium russo-canadien, soutenu par Emmanuel Macron.
Actuellement objet d'un débat public en Guyane, ce projet industriel suscite de vives oppositions et soulève de très larges protestations tant en Guyane qu'en France métropolitaine.
Rappelant la sixième des vingt revendication déposées en mars 2017 par les peuples autochtones de Guyane qui exigent "l'arrêt immédiat du projet Montagne d'or", Ugo Pandolfi a souligné "la dimension anthropologique que prend la résistance qui s'amplifie contre cette nouvelle ruée vers l'or et l'éventration de la terre au mépris des droits aborigènes des populations autochtones".
"Cette résistance, est anthropologique - souligne Ugo Pandolfi - en ce qu'elle défend une totalité englobant humains et non-humains. Elle place enfin, avec les luttes amérindiennes pour la Terre, la Nature dans la politique. Les décideurs français qui ne prendraient pas dès à présent la mesure d'une telle résistance ajouteraient une lourde et grave erreur de plus au bilan de l’anthropocène".
Commentaires