Les nationalistes corses ont-ils gagné la "bataille du récit" ?
02 décembre 2017
Pour la Fondation Jean Jaurès, Jérôme Fourquet, Directeur du département "Opinion et stratégies d’entreprise", Ifop, et le géographe-cartographe Sylvain Manternach, livrent une analyse particulièrement fouillée de la situation électorale en Corse à la veille du scrutin territorial des 3 et 10 décembre prochain.
Par l’analyse des scrutins précédents, ces deux experts de la Fondation Jean Jaurès, aidés par les éléments d'information fournis par le journaliste et écrivain Antoine Albertini, montrent en quoi les nationalistes sont favoris lors de ces élections.
Intitulée "les nationalistes corses à la conquête de la Corse ?", cette analyse des précédents scrutins montrent qu'au second tour des derniers législatives, la dynamique des nationalistes a été alimentée par des reports nombreux et très hétéroclites. Elle souligne également combien indépendantistes et autonomistes corses sont à même à présent de récolter les "fruits du travail idéologique mené depuis trente ans".
Les nationalistes -concluent les auteurs de cette étude- abordent le prochain scrutin régional en position très favorable et leurs adversaires risquent d’être encore davantage fragilisés en cas de victoire de Gilles Simeoni et de Jean-Guy Talamoni. En Haute-Corse comme en Corse-du-Sud, en raison des emplois publics, des investissements et des subventions qu’ils créent et contrôlent, les conseils départementaux étaient les bras armés du clanisme. Si les nationalistes prennent le contrôle de la future collectivité unique (qui remplacera les conseils départementaux et la Collectivité territoriale de Corse), ils auront les coudées franches pour mener leur agenda.
A lire attentivement avant d'aller voter et après l'annonce des résultats.
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