Buonarroti vs Paoli : de l'enthousiasme à la désillusion
15 septembre 2017
Avant de réclamer en 1793, la tête de Pascal Paoli, traître et dictateur, Philippe Buonarroti fut l'un des artisans de l' héroïsation du Père de la Nation corse, symbole en 1790 d'une unité triomphante face à la contre-révolution.
Dans le même élan, de l'enthousiasme à la désillusion, Buonarroti défendit la bidépartementalisation de l'île après avoir été, aux côtés des frères Bonaparte, des frères Arena, de Saliceti et de Paoli, l'un des farouches avocats de son unité.
Sur cette période mouvementée de la Corse et la France en révolution, le dixhuitiémiste Ange Rovere livre une éclairante lecture du Giornale patriottico di Corsica, premier journal révolutionnaire en langue italienne, fondé par Filippo Buonarroti à Bastia en avril 1790.
Intitulé "Filippo Buonarroti en Corse : du mythe aux réalités", ce travail de l'historien Ange Rovere souligne à la fois l'importance du Giornale comme source historique et son rôle dans les différentes formes de politisations de l'île en des temps où la question posée du "bonheur de tous" n'épargne pas de la guerre civile.
Le tiré à part de ce passionant article publié à Pise dans les Quaderni stefanniani (2016) par les éditions ETS est téléchargeable ci-dessous, au format PDF, grâce à l'aimable autorisation de son auteur.
A noter également parmi les articles de cette édition des Quaderni stefanniani, la contribution du chercheur pisan Luca Michelini : Une scienza contro la démocrazia : l'économia da Buonarotti à Marx.
Luca Michelini est notamment l'auteur de l'article L'anticapitalismo egualitario di Filippo Buonarroti, publié à Florence en 2012 dans la revue Il pensioro politico (Anno XLV, n°3).
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