Crimes au musée : tous les coups sont permis pour les grandes dames du noir
Sur le mont Gourougou de Juan Tomás Ávila Laurel

Maqueron , la private joke de Michel Moretti

Chat yeux
Après Mal Chronique sous sarko, Normal Chronique sous monfrançois, il risque d'advenir Macron Nique... mais c'est encore un peu tôt. Le macron a l'air de se tenir, il apprend vite, il a du bagage, il pratique la poigne de maquignon, bref il donne envie d'essayer.

Ainsi je votai maqueron (comme on dit ici) au premier tour par anti-méluche - t'imagines un face à face méluche-le pen ? - puis je revotai remaqueron au deuxième tour parce que quand t'as pas le choix, t'as pas le choix ! Et je suis pas le seul, alors l'adhésion, faudra me la fignoler vite fait après-vente.

En fait, on a eu des soucis avec le ouaibemasteur qui s'est choppé une mélenchonite. Certes il était prédisposé, un chouia coco, en grattant tu trouvais du stal sous la couche mao repeinte libertaire. C'est vrai que quand t'as pas le pouvoir, tu refoules, tu composes, tu t'adaptes. Et puis franchement, c'était un mec sympa, tu te serais jamais douté... Dès que le méluche a commencé à pérorer face aux tables de bistrot, il s'est transfiguré, il a commencé à relayer la parole de l'illuminé, il a saturé le ouaibe. Un jour, il nous a dit texto :"écoutez l'intelligence de ce mec !". Là on s'est inquiétés grave : putain, le ouaibemasteur a viré sectaire, il est touché, contaminé, il va nous faire une diarrhée mélencolique. On lui a dit,  il l'a mal pris, aveuglé par le virus mélenchien, il nous a fait du dénie (cotine, le plus aigu). Heureusement qu'il était bien entouré, on a mis le meilleur de nous-même, la force de notre amitié, notre volonté de le sauver malgré lui et grâce à notre vigilance, notre patience, notre savoir-faire, notre abnégation, grâce aussi à edwy plenel, on a su jouer des quelques traces furtives de lucidité qui lui restaient pour lui faire recouvrer le chemin du salut les copains : il a voté macron au deuxième tour ! Il reste fragile, cette salopette de mélenchonite laisse des séquelles. Après analyse, l'élément déclencheur semble se situer au niveau des tables de bistrot avec transfert sur le tenancier... Reste à revaloriser le diabolo-menthe de l'enfance pour réinitialiser le mental du masteur. Du délicat, c'est pas gagné !

Localement on est passé du méluche à la gravosse qui a fait plus de 40%. Pourtant ici on a pas vu d'arabe depuis charles martel, même les anglais font leur valise. Ca vit de la sécu entre hosto et soins à domicile, ça dégrève des impôts la coupe de la forêt, son entretien, son reboisement, ça palpe pour le maïs grêlé, le pommier gelé, le gîte retapé, la porcherie isolée, ça grogne, ça râle, ça extermine le renard...

Bref, on a vécu des heures difficiles entre l'écroulement du fillon, la liquéfaction du hamon, l'éructation de la gravosse, la gonflette du méluche, la glissade du ducon-saignant... plus de 40% d'électeurs exprimant leur disposition à tenter du totalitaire ou de l'hasardeux. Pourtant même si macron - qui est allé aux écoles - c'est plutôt moindre mal, ça reste du second choix !

Sinon, tout ce qui était en fleurs ou en chatons a gelé : fraisiers, cerisiers, pommiers, noyers... aucun fruit ! A chialer ! Y a des moments où ça craint.  Y a aussi des remèdes comme "le cimetière des chimères" -le titre est opportun- d'Elena Piacentini, une histoire corsée, glacée et compliquée, menée à coup de chapitres courts et clairs dans une Lille hivernale, réchauffée par Pierre-Arsène et mémé Angèle, chouette polar qu'on lit au coin du feu ou sous la canicule pour se rafraîchir, du bonheur ! " A vita è un'affaciata di portellu...", la vie est fugace comme un regard à la fenêtre, une rencontre au portail... Et je me lis, relis San-Antonio, collection bouquin, ça glisse comme du rouquin.

NDLR : toute ressemblance...

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