Les confidences d'Henri Malvezzi, chimiste de la French Connection
16 mai 2017
A Marseille, les légendes de voyous ne se comptent plus tant, avant de mourir, les acteurs des années fastes de la French, tiennent à laisser leurs traces et à écrire l'histoire à leur façon. Ainsi, après d'autres, Henri Malvezzi, mort en 2014, a-t-il livré ses confidences à un agrégé de Lettres, Roland Laurette.
Ce dernier, romancier - auteur d'un roman plaidoyer sur Yvan Colonna qui fit polémique en 2010 - assure avoir retranscrit le plus fidèlement possible les confidences de celui qui fut, après Jo Cesari, l'un des "mythiques" chimistes de la morphine base.
Au final, c'est une non-fiction hagiographique que livre l'éditeur niçois Ovadia dans sa collection Dialogues en noir. L'ouvrage "Le paquet de gitanes bleues" dont le site de l'éditeur ne fait pas encore mention, a été officiellement lancé le 11 mai dernier à Nice.
Les amateurs du genre et les chercheurs spécialistes de l'économie criminelle auront à apprécier si Roland Laurette tourne aussi bien les mots que Malvezzi la base.
A voir donc, si le chimiste ne l'a pas envoyé tordu.
Lectures conseillées
Sur les trafics et le tournage de l’héroïne dans le district marseillais, loin des légendes alimentées par les truands, on lira avec intérêt le rapport de recherche établi en 2016 par la sociologue Claire Duport : L’héroïne à Marseille, Histoire et mémoire de la diffusion des usages et des trafics.
Dès les années 1950, les truands corso-marseillais (Guérini, Ricord, Croce, Venturi, Fransisci, etc.) et leurs chimistes (Césari et Malvezzi) envoient régulièrement aux Etats-Unis d’importantes cargaisons d’une drogue réputée pour sa pureté (98 % contre 70 % au mieux pour les autres laboratoires), qui permet de la couper et d’en tirer d’importants bénéfices à la revente. Cette « French Connection », que certains préfèrent appeler « Corsican connection », expédie dans les années 1960 près de 270 kilos d’héroïne chaque mois outre Atlantique, et même 40 tonnes pour la seule année 1970. Les trafiquants français de la Côte d’Azur contrôlent alors environ 90 % de la production mondiale et entretiennent des liens privilégiés avec les parrains mafieux italo-américains. (Michel Kokoreff- 2016)
Histoire de Malvezi est très touchante et passionnante.
Rédigé par : Fayçal | 23 juillet 2021 à 00:59
Remettons les activités de mr malvezzi dans le contexe des annees 50/60 et on s appercevra que que cela n a rien a voir avec ce qui se fait aujourd’hui dans les traffics .un grand bonhomme mr malvezzi !!!
Rédigé par : Baxtersolo | 07 juillet 2018 à 09:01
Mon pere etait un homme très généreux avec un cœur énorme je le reconnais dans ce livre je dirai simplement que la seule femme qui a compté pour lui a été Arlette Vidal et qu il n à pas eut besoin de sa troisième femme pour faire bouillir la marmitte!!!cela ne lui ressemble pas ...il a toujours aidé les femmes qu il a rencontré dans sa vie....
Rédigé par : Patricia malvezzi | 19 août 2017 à 19:43