#offshore : investigations sans précédent
06 avril 2016
Coordonnés par le Consortium International des Journalistes d'Investigation (ICIJ), les travaux sur le leak (le fuitage) de 11,5 millions de fichiers (documents et données) de la firme panaméenne Mossack Fonseca ont rassemblé 376 journalistes issus de 109 médias dans 76 pays.
Des investigations sans précédent sur 2600 gigaoctet de données et les 214 488 structures offshore créées ou administrées par Mossack Fonseca au cours des quarante dernières années.
The Panama papers qui mettent en lumière le fonctionnement de l’une des clés de voûte du business mondial et opaque des paradis fiscaux, attestent -comme le souligne le journal Le Monde- que les avancées récentes de la réglementation des paradis fiscaux sont loin d’avoir facilité la vie des autorités chargées de lutter contre le blanchiment, la corruption et la fraude fiscale.
A chaque nouveau tour de vis inspiré par la pression internationale, les artisans méticuleux de l’offshore, comme Mossack Fonseca, trouvent une nouvelle parade pour préserver la discrétion de leurs clients – avec la complicité de plus de 14 000 banques et cabinets d’avocats fiscalistes qui jouent les intermédiaires financiers.
Signes, à l'évidence, que les paradis fiscaux ne sont nullement un ailleurs de la finance comme l'explique de longue date le philosophe Alain Deneault, chercheur en sociologie à l'Université du Québec à Montréal, auteur de Offshore Paradis fiscaux et souveraineté criminelle (La Fabrique Editions).
En France, le journal Le Monde livre au quotidien les révélations de ces investigations sans précédent dans la rubrique LEAKS.
A consulter également en permanence, le site dédié de l'ICIJ qui fournit, outre l'actualité de ses révélations, de précieux et pédagogiques outils sur les pratiques offshore, sans oublier ses victimes.