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janvier 2016

Mobilisation dans toute la France contre l'état d'urgence permanent

image from www.stopetatdurgence.org

Des manifestations sont prévues dans plus de 70 villes en France ce samedi 30 janvier 2015 pour la levée immédiate de l'état d'urgence et l'abandon de la réforme constitutionnelle visant à étendre la déchéance de nationalité.

Cette journée de mobilisation répond à l’appel des collectifs «Nous ne céderons pas» et «Stop état d’urgence», qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l’homme (FIDH).

Toutes les modalités d'actions possibles en ligne sont présentées sur le site officiel de la campagne sortir de l'état d'urgence.

Une campagne de Power Foule qui recense la position de tous les députés permet également à chacun d'expliquer au parlementaire de sa circonscription pourquoi il ne faut pas inscrire la déchéance de nationalité dans notre Constitution.

A moins de cinq jours du débat à l'Assemblée nationale, 125 députés ont déclaré être contre et 106 pour. L'issue est serrée :  353 députés n'ont pas fait connaître leur décision et hésitent encore.

Vous pouvez également faire entendre votre voix contre l'état d'urgence et pour les libertés en appelant gratuitement votre député(e) via une campagne Pi-Phone.


Je t'écris d'un pays ami par Michel Moretti

MM DR
Je viens de passer par Talamone, provincia di Grosseto, c'est un mignon petit repère de pirates mauresques face au Giglio, île qui s'y connaît en naufrage. Avec en fond d'horizon les sommets de cette Corse mystérieuse, si attirante qui fascinait les jeunes têtes de maure désoccupés. Les plus fous émigraient, ils enfourchaient une planche et du "bagno delle donne", ancien camp de captives chrétiennes,  gagnaient ledit paradis corse. Peu y arrivait, on les nommait alors les talamoni. Il arrivait que l'un ou l'autre, traumatisé par l'épreuve, souffrit d'une corsitude exaspérante que nulle herbe même endogène ne guérissait, hélas.

Par contre, j'ai pas pu retourner à Saint-Siméon pour cause de daeschité, shit ! C'est en effet à deux pas d'Alep. Saint Siméon vécut à Saint-Siméon par force. Enfant,  dès le Vème siècle, il voulait rejoindre les Corses, ce que ses parents lui interdirent, inquiets de cette radicalisation précoce. En réaction, Siméon se sanctifia en grimpant sur une colonne pour défendre ses "frères" prisonniers de leur île (disait-il). Au fur et à mesure des ans  la vénération crût comme la colonne qui atteignit la vingtaine de mètres verticaux et trois de diamètre. A sa base on creusa une rigole, par pour rire mais pour recueillir les immondices et déjections du Saint perché. Ses adorateurs s'en emparaient et les vendaient fort cher aux crédules périphériques. "Qu'est-ce ? de l'étron de Saint Siméon !". Dès lors, la question identitaire traversa les siècles  et les mers.

Un fois, le descendant de l'Emigré rencontra l'héritier du Saint. Ils firent Alliance. Avec pour Credo : Tu chi sei ? Sei di qui ? T'es qui toi ? T'es d'ici ? (kitetoa tedissi en thaïtien).

Il m'arrive aussi de suivre le playtime de tati, tatichef, chef de la cab, taxidriver, iznogoud laborieux parmi les politicchinels, trahisons, coups de menton de gueule dont on attend un corneille ou un chatquiexpire qui saura magnifier les tragiques communiqués d'une prudente presse. Que dire des divagations des bennes à ordures de décharge en décharge bloquée, des bateaux au large de ports fermés, des baptêmes rocc'n roll de sncm en maritima (à propos marittima ça prend 2t, comme tatti), des délices des jardins de l'empereur, des triomphes footebalistiques, des petits meurtres entre voisins...

Che miseria ! Toutefois rien que le génie ordinaire d'un peuple ne puisse résoudre. Evidemment c'est plus simple de crier sans vergogne  "Vive Moi !" ou - ce qui est déjà plus compliqué - "Vive Nous !" . Si ça règle rien, ça saoule.

Sinon ça va, j'ose pas imaginer que 2016 soit pire que 2015. Je te la souhaite belle bonne et vigoureuse. Pace è salute, que les dieux nous fichent la paix !


Tonu è Timpesta livre une nouvelle de Marie Ferranti

Dr tonu e tempesta

 

U magna bugiartule, c'est le titre de la nouvelle de la romancière Marie Ferranti dont le blog Tonu è Timpesta livre la traduction en langue corse depuis le 19 janvier dernier.

Tonu è Timpesta, animé par l'écrivain Marco Biancarelli et ses amis, est le successeur du blog Tarrori è Fantasia qui, de 2010 à 2012, offrit de merveilleuses expériences littéraires aux lecteurs en langue corse amateurs de fantastiques et d'horreur. Ce  premier blog consacré à l'écriture fantastique en langue corse aboutit en 2014 à la publication  aux éditions Colonna d'un ouvrage "Tarrori è fantasia" rassemblant 25 nouvelles écrites par 15 auteurs.


Le Français de Roseville de Ahmed Tiab

image from www.editionsdelaube.fr

 

Ahmed Tiab nous propose une immersion dans l’Algérie d’avant l’Indépendance, mais aussi dans l’Oran d’aujourd’hui, et conduira son enquêteur jusqu’à Marseille.
Cette série est une belle découverte- annoncent les éditions de l'Aube- efficace et prometteuse.

Ce roman est paru le 7 janvier dernier dans la collection Aube noire.

Ahmed Tiab, né à Oran (Algérie) en 1965, vit et enseigne aujourd’hui à Nyons, en France, depuis le début des années 1990.

Sur sa page FB personnelle, deux jolis ânes sont présents sur sa photo de profil.

La page du profil public ouvert de l'auteur Ahmed Tiab est ICI.


Denis Parent présente Sanguinaires à Ajaccio le 15 janvier

Denis parent sanguinaires

"Sanguinaires" c'est l'histoire d'un homme qui n'assiste pas à l'enterrement de son fils. Qui tait à son petit-fils le meurtre de son père. L'histoire d'un musicien qui préfère le cuivre de ses cymbales à l'acier d'un calibre. Et, qui, fuyant la Corse, part sur les routes avec le petit garçon, un gamin surdoué et farceur, pour le protéger de la malédiction familiale. Sur une trame de thriller un roman plein de fureur et de tendresse.


Ce nouveau roman de Denis Parent est sorti le 7 janvier dernier dans toutes les bonnes librairies de France. L'auteur sera à Ajaccio en Corse du sud en dédicace, en chair et en os le vendredi 15 janvier à la librairie La Marge, 4 rue Emmanuel Arène.

Ne laissez pas passer cette rencontre avec l'écrivain Denis Parent.


Guerre du fret en Corse : vous ne pourrez pas dire que vous n’aviez pas été prévenus !

image from france3-regions.francetvinfo.fr
Gentils entrepreneurs corses d'un côté. Méchants marins CGT de l'autre. Comme la bataille navale est simple quand on s'efforce de tout vous dire pour que vous n'y compreniez rien.

Les mésaventures calculées et mises en scène du cargo Stena Carrier, affrété par Corsica Maritima et l'opérateur Daniel Berrebi, alimentent depuis le 5 janvier dernier les manichéismes les plus réducteurs dont journalistes et  réseaux sociaux sont capables en flux continu. A présent que la guerre maritime évolue en guerre du fret, la doxa se pratique à tir tendu.

 

En France, on compte sur les doigts d'une main les journalistes s'attelant au décryptage des feuilletons des différentes saisons de cette série qui tue.

Alain Verdi est l'un de ces rares décodeurs.

Les observateurs en sont convaincus - écrit dans son blog Pericoloso sporgersi le journaliste Alain Verdi :  le futur service maritime verra une baisse conséquente du montant des subventions. C’est dans ce contexte qu’il faut resituer l’ouverture d’une nouvelle ligne entre Bastia et Marseille. C’est moins la ligne elle-même que le message qu’il faut étudier.

Un débat est ouvert : la nouvelle compagnie est-elle une alliance de circonstance ou va-elle durer ? Selon plusieurs éléments que nous avons pu recueillir, le « nouvel entrant » serait plutôt une opportunité offerte à la nouvelle majorité politique pour changer le système.
On s’achemine vers de nouveaux bouleversements dans le paysage maritime entre la Corse et le continent français.
Cette fois,  il n’y a pas que la SNCM  qui soit concernée. La CMN est aussi dans l’œil du cyclone.

On reparle d’une « compagnie régionale ». Quelle que soit sa forme, le projet serait de réunir un maximum de partenaires dans un tour de table.
Il aura, au moins un double objectif : réaliser de nouvelles économies sur les subventions maritimes et tenter de limiter une nouvelle casse sociale.  
Limiter ne veut pas dire éviter  L’année 2016 s’annonce encore agitée.

Ce sera une guerre économique violente - souligne le journaliste Alain Verdi - avec le naufrage d’une entreprise et l’affaiblissement du survivant. Alors il va falloir négocier et rapidement, car la (faible) économie insulaire n’a pas besoin d’une crise longue.

Une guerre violente dans laquelle rien n'est improvisé et où l'Etat n'est jamais loin.

Il y a un petit peu plus d'un an, le 15 Décembre 2014 exactement , le journalistes Alain Verdi  annonçait que 2015 serait  bien une annus horribilis et il écrivait ceci :

A quoi pourrait ressembler la SEM « corse » ?
La CTC détiendrait la majorité et d’autres partenaires, publics et privés pourraient participer au capital.
Plusieurs hypothèses sont « sur le gaz » :
.Un gros opérateur national de l’énergie serait pressenti.
.On trouverait, également, un gros transporteur routier insulaire.
Cette formule, si elle est confirmée, aurait l’avantage de représenter un équilibre entre le politique corse, une assise financière nationale solide et un ou des socios-professionnels insulaires. Sans oublier la dimension politique.

Vous pouvez relire cet article intitulé SNCM, ou ce qu’il en reste : les choses se précisent.


Pour le « gros transporteur routier » c’était juste. Pour son éventuelle participation à une SEM, se sera peut être encore juste. Reste à connaitre quel sera le « gros opérateur national ».

Dès que nous le savons, nous vous tenons au courant - vient d’écrire Alain Verdi le 5 janvier 2016.  Vous noterez le chapitre, cynique, sur la « corsisation des emplois ». Bonne lecture, avec le recul, rien n’était exagéré.

Un récent tweet  de Jean-Paul Luciani, responsable des programmes de la radio de service public France Bleu-Frequenza Mora et ami très proche de Jean-Guy Talamoni, nouveau président de l'Assemblée de Corse, incite à penser, sans exagération, que la boucle est bouclée.


Jérôme Ferrari : Au-delà de la haine, il n’y a rien qu’un vide abyssal.

Jerôme Ferrari en 2012 DR France Télévisions
Dans le supplément hebdomadaire du quotidien Corse-Matin du 31 décembre dernier, l'écrivain Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012, livre une belle et précieuse tribune libre concernant les déplorables événements des jardins de l'Empereur.

Le slogan « Arabi fora » a, au moins, le mérite de la clarté. Au-delà de la haine, il n’y a rien qu’un vide abyssal. Toute la rhétorique identitaire, les références aux particularités de la Corse et à ses racines chrétiennes et les protestations d’apolitisme, tous les éléments de langage visant à masquer ce vide ne sont que des foutaises. Evidemment, dans un pays où le patron du Medef peut prétendre sans déclencher l’hilarité de ses interlocuteurs que son organisation est apolitique, on ne s’étonnera pas que des mouvements racistes puissent faire de même.

La lucidité de l'auteur du Sermon sur la Chute de Rome fait du bien. Allez vite lire cette tribune dans son intégralité, ici.


Bonnes nouvelles : meurtres en Haute-Corse au programme

image from www.au-dela-du-raisonnable.fr
La romancière Elena Piacentini n'a pas attendu 2016 pour annoncer la bonne nouvelle : le projet de téléfilm de 90 minutes sur lequel elle travaille depuis  l'été dernier a été signé par le diffuseur France Télévisioins la dernière semaine de décembre.

 

Il s'agit d'une idée originale destinée à compléter la série "meurtres à" développée par France 3 - a précisé Elena Piacentini le 24 décembre dans sa page FB

Meurtres où ?

Meurtres à Bastia évidemment ! L'aventure ne fait que commencer. Elle n'aurait pas été possible sans la confiance d'un producteur avec lequel je suis très fière de collaborer. Il s'agit de Matthieu Tarot, dont le dernier film l'Hermine, fait un carton mérité. Elle n'aurait pas été possible sans la présence encourageante et les conseils avisés d'une scénariste de grand talent, Catherine Touzet.

 

Que les lecteurs de Leoni se rassurent, Elena Piacentini n'a pas quitté  pour autant son amant littéraire.

La septième aventure de Pierre-Arsène Leoni est bien avancée - rassure la romancière- et je compte bien la mener à son terme au premier semestre 2016. Mais quand certaines opportunités se présentent, il faut les saisir, quitte à bousculer un peu son agenda.

Une autre belle nouvelle en 2016 pour la maman de Leoni ? 

Oui, mais Elena Piacentini  est légèrement superstitieuse. Donc elle reste discrète encore. Sans rien dévoiler, on peut vous le dire à l'oreille tout en caressant nos pattes de lapin gauches: c'est une très, très, très belle et bonne nouvelle...

Mais, chut ! Patience !