Assassinat du préfet Claude Erignac: décodage des analyses de deux coupables
17 novembre 2015
Le quotidien Corse Matin du vendredi 13 Novembre a publié un long entretien avec Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, deux des assassins du préfet de Corse Claude Erignac, abattu en février 1998. Les deux hommes, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité en 2003 par la Cour d’assises spéciale de Paris, livrent leur regard sur les faits, détaillent leurs motivations politiques et analysent la situation politique actuelle de la Corse.
A moins d’un mois des élections territoriales.
Sur ce scoop exclusif du quotidien insulaire que les terribles actualités françaises ont balayé aux oubliettes, le journaliste Alain Verdi, dans son blog Pericoloso sporgersi, livre un utile décodage.
Il est intéressant de noter -souligne Alain Verdi- que, 17 ans après les faits, ce sont des nationalistes qui signalent que l’État avait essayé d’établir (plus que de rétablir) l’état de droit.
Jusqu’à ce jour, peu de monde s’est réellement livré à une analyse de l’action de Bonnet 1 (les poursuites liées à l’article 40) et sur les conséquences induites par cette « union sacrée » qui vont mener à Bonnet 2 (l’affaire des paillotes).
Ce passage de l’entretien est, sans doute, celui qui soulève le plus les contradictions entre les objectifs affichés par les militants et les personnes et les institutions capables de mettre en œuvre une partie de ces objectifs. En l’occurrence, la moralisation de la vie publique.
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