Mes homicides, le récit du procureur Jacques Dallest
27 juillet 2015
Auteur, en 2012 avec Jean Pradel, d'un tableau juridique comparatif et exhaustif remarqué sur la criminalité organisé, Jacques Dallest livre avec Mes homicides, publié aux éditions Robert Laffont, un livre où il se livre.
Un procureur face aux crimes, "ce livre est le livre du crime" prévient d'emblée l'auteur.
"Mon propos -souligne Jacques Dallest- est de raconter la réalité tangible d'un crime de sang, sans voyeurisme mais avec le souci d'être réaliste et précis sur ses circonstances".
Jacques Dallest est magistrat depuis trente ans. Il a notamment exercé cinq ans en Corse (1996-2001) et cinq ans à Marseille (2008-2013). Après avoir débuté en 1984 comme juge d'instruction, il est aujourd'hui procureur général à Chambéry, dans sa région d'origine.
Le "catalogue d'abominations" dans lequel il nous invite à voyager fait partie de ces rares mémoires de magistrats à nous donner à penser sur ce que les réalités criminelles disent de nous.
"La violence est langage" écrit Jacques Dallest à propos des crimes de sang qui "intéressent majoritairement une population en grande difficulté sociale".
Le récit de ce magistrat qui, lors de sa prise de fonction à Marseille en 2008, citait Jean-Claude Izzo, est une interrogation anthropologique, criminologique et judiciaire permanente.
"Le crime échappe à toute connaissance définitive -écrit Jacques Dallest. L'ombre est plus forte que la lumière. Ce qu'on ignore l'emporte sur ce que l'on sait."
A noter que Mes homicides Un procureur face au crime qui contient 12 chapitres s'achève sur les femmes criminelles.
L'ouvrage fournit également une belle bibliographie tirée de la très riche bibliothèque personnelle de l'auteur.