Elena Piacentini invitée des médiathèques de Corse du 30 mars au 2 avril
Tim Willocks et R.J. Ellory en tournée en Haute Corse

Cabu, ton beauf ...par Michel Moretti

MM DR
Voilà que parmi les virus qui touchent la langue parlée, le "voilà" prolifère, ponctue la phrase, interjecte au hasard de la respiration, évacue la fin de la pensée, voilà. Il suffit d'y prêter attention et pis voilà on en débusque partout des "voilà".

Et v'là une sacrée catastrophe que ce maudit copilote. En Allemagne, on produit de belles bagnoles, on fait dans le sérieux, le propre, on donne volontiers la leçon, on y fabrique aussi de sacrés monstres. Les géraniums obligatoires ornant les balcons et les fenêtres de ces germanies nommées en lettres gothiques me malaisent. Décor figé, terminé d'une esthétique conformiste, totalitaire. Le petit hitler le peignait, il en tira sa supériorité névrotique. Intoxiqués au géranium, voilà !

En v'là bien du souci avec ces élections. Confier la santé, la protection sociale, l'éducation au front national... en voilà une idée ? Et voilà pourtant ce qu'étaient prêts à faire une tripotée de nos cons citoyens qui ignorent tout des compétences des Conseils départementaux. Tiens, voilà un tract de binôme con sait pas qui c'est, au verso un programme calqué démago-national. Et voilà que ça marche, ça défoule paraît-il.

Mais voilà, beaucoup sont amnésiques de l'origine de ce parti imposteur, dans la ligne de barrès, maurras, du régime de vichy et sa révolution nationale, usurpant le nom du mouvement communiste de la Résistance, activiste des pires moments de l'algérie française, o.a.s. compris, ouvertement antisémite, anti-avortement, anti-homo, anti-énarque, anti-système, dirigé par les héritières et un énarque gay, financé par des emprunts russes, ramassis d'intégristes, de têtes brûlées, de frustrés d'autorité, de visionnaires d'un monde simpliste, de manichéens où la peur et la haine de l'arabe tiennent lieu de pensée, de fanatiques colériques identitaires... et revoilà la nausée. Cabu, ton beauf...

On se doit de savoir que l'extrême-droite a toujours procédé ainsi pour accéder au pouvoir, dénonce le système dit pourri, se victimise, fabrique un discours plébéien, surfe sur les frustrations avant de s'imposer par la menace et la force, marionnette d'intérêts cyniques qui la manipulent. Vois la bête immonde toujours tapie, vois là ! A l'affût elle se repait de la misère.

Ici on s'est bien défendu, on est en "rose"sur la carte, j'apprécie les élus pour qui j'ai voté. Voilà. On en oublierait presque que voilà le Printemps, les fritillaires frétillent, les prunus pétalent, les narcisses se la jouent, les matous et les minouches se maiouent, l'herbe pousse sous les vaches.

Je sors de ma torpeur et sens comme une vague joie de vivre au delà de cette marée noire putride. Et v'là l'bon vent, ma Mie m'attend.

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