Douche Franche par Michel Moretti

Le changement c'est pas marrant. Monfrançois rincé lessivé en prend plein la tronche, en attendant l'essorage ? Rentrée cyclonique. Ca a commencé à Sein, saucée des néants. Résistance, élan gaullien d'un nounours détrempé au discours dissous. Pluis grain soudain de montebourg et de hamon, fumés, débarqués en pleine houle. Juste un gouvernement après, un thouvenoud, maquereau montebourgeois, prit au filet. Puis, raie venin, la valérie foudroie. La pointe du raz à l'équinoxe, l'aquarium en delirium. En appât, du macron, du vals, de la banque faisandée. C'est sûr que quand tu débites, tu rembourses ! T'as pas l'anchois. Mais t'as ni envie de participer à la curée, ni d'y tremper les orteils. Tu souhaites que ça marche et t'es incapable d'adhérer. Du monfrançois !

Et puis derrière l'écran, du le pen. alternative soigneusement relayée par les media. Destin extrème de la droite alimenté de menaces fichant le trouillomètre à zéro. Menace islamiste 100% efficace, menace russe kifkif soviet, plus pagailles lybienne, syrienne, israelo-palestinienne... cancers proliférant aux marges de l'Europe qui n'en finit pas de confuser, de stagner, sénilement bloquée sur ses 3% de déficit. Tu rajoutes un chouia d'ebola et d'extermination de maronites, et t'as les boules pour cause externe.

A l'interne, le smic fait trop peu pour vivre et encore quand t'as du boulot. Or le boulot, il a pas résisté à la razzia des chiracosarkomaniaques. Faut réparer l'incurie et c'est pas magique. En attendant ça souffre, ça rumine et ça composte du le pen. Formidable mécanique de la droite, logique du fumier, plus ça pourrit, plus ça prolifère, plus ça gangrène. Plus c'est con, plus ça déconne. Je rêve de coopératives (pas maoïstes), si t'as 5 briques, files-les à l'équipe de Corse-Matin, elle pourrait en faire enfin un vrai journal.

Ici, ça déménage. Je te raconte pas, entre cartons, bordel et courges en délire, entre mildiou et minou ivre de musareignes qu'il dispute aux ziboux. La minouche thésaurise ses haricots, ses potimarons, sauve ses tomates et ses patates. La jungle.