La presse oublie facilement les noms des victimes par Ugo Pandolfi
26 avril 2014
A Bastia, le 24 avril 2014, le tribunal de l'application des peines a rejeté par jugement la demande de libération conditionnelle formée par Joseph Thomas Recco, 80 ans, ainsi que sa demande de suspension de peine pour raison médicale. Le parquet de la République avait requis le maintien en détention. Les parties civiles s'étaient également opposées à une remise en liberté de Recco. Celui-ci qui avait été condamné en juin 1983, par la cour d’assises de Draguignan, à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples homicides, les tueries de Béziers en décembre 1979 et de Carqueiranne en janvier 1980, avait déposé une énième demande de libération conditionnelle : la cinquième en l'espace de neuf ans. Il y a six ans déjà, selon ses avocats, Recco était "en phase terminale" (sic). Tous les journaux de presse écrite qui ont relaté la décision de justice qui maintient, à sa place, en prison ce tueur multirécidiviste ont souligné que Recco détenait le record des années passées en prison. Aucun n'a pris la peine de rappeler les noms de ses victimes. Il y a 34 ans, Sylvie Maurel, Josette Alcaraz, Renée Chamayou, Sandrine Le Goff, 11 ans, Gilles Le Goff, son père, et Jacques Coutrix ont été les victimes de ce prédateur. Le 24 avril dernier, la justice a estimé qu'il était toujours dangereux.
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