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Police judiciaire : Manuel Valls "GEMelise" policiers et gendarmes en Corse, aux Antilles et en Guyane

Hôteldepolice-bastia-drLes auteurs de littérature policière dont les récits se situent en Corse, aux Antilles ou en Guyane française devront l'intégrer à partir de septembre 2014 : l'ULCOC (unité de lutte contre la criminalité organisée en Corse) et l'ULCOVAG ( unité de lutte contre la criminalité organisé et la violence aux Antilles-Guyane) vont enrichir le déjà très complexe organigramme français de la lutte contre le crime. Ces deux nouvelles structures rassembleront désormais policiers et gendarmes dans des GEM (Groupes d'Enquêtes Mixtes) permanents dans lesquels gendarmes et policiers "travailleront ainsi à temps plein dans les mêmes locaux" (sic). Révélée dès le 30 janvier dernier, après un séminaire des cadres policiers de la PJ, cette importante réforme, annoncée à plusieurs reprises par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a été confirmée le 21 février par l'Agence France Presse. Dire que la mise en oeuvre de cette  task force rassemblant dans une "structure commune" policiers et gendarmes passe mal chez les commissaires, les officiers de police et les cadres de la sécurité intérieure est un doux euphémisme. Le projet du ministère de l'Intérieur qui  recommande "d'être attentif aux craintes du personnel" des deux forces, a  suscité l'ire des syndicats de police qui voient un "hold-up de la gendarmerie sur la police", selon les termes de Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie (second syndicat d'officiers). Le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI, majoritaire chez les officiers) qui estime que, dans ce projet, "la Police Nationale apporte beaucoup et la Gendarmerie Nationale prend beaucoup", doute sérieusement de l'efficacité de la réforme engagée: "la création d'une structure supplémentaire, seul contenant de la mixité PN/GN tandis que deux filières propres à chacune des deux forces subsisteront (DRPJ et SR), ne constitue pas une solution crédible aux défauts de l'organisation actuellement. Schématiquement -souligne le syndicat des cadres de la sécurité intérieure- une organisation en trois tuyaux ne fonctionnera pas mieux qu'avec deux !" En clair, même les policiers qui s'accordent pour la rationalisation et l'unification des moyens de lutte contre la grande criminalité, ont du mal à avaler la pilule :  pour eux, la gendarmerie fait de la surenchère. Le SCSI a du reste jugé utile, il y a peu, de rappeler au ministre de l'Intérieur qu'au plan national, la criminalité est traitée à 80% par les forces de police, qui consacrent prés de 5000 effectifs à la police judiciaire, contre 20% et 1000 militaires pour la Gendarmerie. Plus qu'hier et bien moins que demain, le grand amour n'est pas encore inscrit dans les GEM.

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