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Salut à toi grand OK, je partage tes interrogations sans pouvoir y répondre. Notre ami Thierry Colombié dis bien qu'il propose une hypothèse et qu'elle a débattre et il est, à mon avis, tout à fait partant pour que le débat s'instaure. C'est à lui de nous répondre. Cela dit, je pense -comme il l'écrit- qu'il y a bien un avant et un après la période 2005-2006. La circulaire de politique pénale territoriale concernant la Corse rendue publique cette semaine par Madame Christiane Taubira l'indique également.Sur le rôle de l'Etat et des politiques locaux ou non, le concept même de coteries trafiquantes développé par Thierry Colombié (dans son travail sur La French Connection en particulier) ne fait aucune impasse sur le rôle des "hommes de l'art", bien au contraire. Les travaux de Thierry Colombié comme ceux de Fabrice Rizzoli ou de Michel Koutouzis -trop rares encore- offrent à mon avis des outils de compréhension indispensables. Il est juste de leur reprocher de n'être pas assez analytique comme tu le dis, mais c'est justement ce que ces trop rares chercheurs indépendants reprochent à l'état actuelde nos connaissances sur le crime organisé: trop peu nombreuses, pas engagées en France, absentes. Dans l'excellente préface que Jean de Maillard donne à l'ouvrage de Thierry Colombié sur la french connection, le magistrat souligne combien la criminologie et les criminologues "n'ont eu de cesse de nous écarter du point de départ proposé par Durkheim sur la place et la fonction du crime dans la société".
J. de Maillard ajoute: "aujourd'hui le problème est de faire face à des activités que la société perçoit certes comme criminelles, et même hautement dangereuses, tout en faisant preuve à leur égard d'une tolérance concrète qui contredit chacun des discours qui les dénoncent".
Je considère pour ma part cette affirmation d'une terrible lucidité et d'une actualité brulante.
Rédigé par : Ugo Pandolfi | 27 novembre 2012 à 17:03
Bonjour à toi Ugo le magnifique,
un peu déçu par l'analyse de Thierry Colombié, car certainement trop synthétique, à défaut d'être suivie et fondée de manière analytique.
Il applique à une nébuleuse la théorie du brouillard et nous demande d'en reconnaître avec lui, au fur et à mesure qu'il les détermine, les grands traits de sa démonstration.
or, quelques questions simples restent en suspens qui minent cette interprétation :
- pourquoi prétendre qu'il n'y a jamais eu en Corse avant 2006 de meurtres commis dans la société civile ? Pour mémoire, l'assassinat en 1995 d'un des premiers industriels de l'île, M. Jean Filippi, ancien président du SCB ?
- pourquoi prendre comme point de départ d'une série noire, ou rouge, l'assassinat de Robert Felicciaggi ? En quoi, méthodologiquement, ce crime est-il inaugural ?
- c'est bien de noter l'impact évident du PEI et de ses milliards, comme élément déclenchant d'une course à l'argent public, mais pourquoi ne pas analyser ici le rôle de l'Etat et des hommes politiques locaux ?
il me semble pour ma part que ça ajouterait une dimension méchamment structurelle à la théorie de la nébuleuse ?
Je ne voudrais pas trop en dire, l'époque n'est pas aux ratiocinements complexes, et je te laisse à ton magnifique objet bloguisitique.
Amicalement
OK
-
Rédigé par : okuba | 27 novembre 2012 à 10:24