Ciao pantin, habemus Flambam ! par Michel Moretti
08 mai 2012
Désormais le soleil se lève en Corrèze chez le seigneur de Tue-le qui a terrassé le dracon teigneux. Un petit air d'accordéon ponctue l'exécution. La vie en rose.
Ouf ! C'était pas cuit. On peut pas nier que le sorti s'est bien battu pour ses boss. Job's done ! On n'oubliera ni son va-tout final, ce fatras d'inepties indignes destinées à éponger la fange sécrétée, ni la confiscation hystérique du drapeau tricolore, ni la hargne vindicative. On ne sous-estimera pas les 48% de votes qui valident cette rhétorique brune. On surveillera en détail les relations ump-fn aux législatives. La trouille fascise.
On suivra aussi la torpille karachi, les enveloppes de mamy, les enrichissements subtils...
Pas de fête en mai 2007, juste un pot longuet au fucket's entre initiés puis mireille et erico à la Concorde sur l'estrade trop étroite. La rue était restée silencieuse. Vide, comme les Champs Elysées quelques jours plus tard.
Le 6 mai 2012, un déferlement populaire, spontané, chaleureux, la fête à la Bastille, au Capitole, à la Comédie, à la Victoire... sur toutes les places de France. Hollande acclamé, étreint, empoigné, embrassé pour le soutenir, le remercier. C'est pas de l'illusion, c'est juste un moment de rêve, d'émotion. D'espoir enfin.
J'aime bien cette reconquête par le Limousin. Terre rude, austère, travailleuse, résistante, d'exil et d'émigration, ancrée à gauche, anticléricale. Aux antipodes de l'avenue montaigne et de l'univers des avocats d'affaire. Le Conte des Mille et Une Vaches ! Faut passer au Dorat pour savoir ce qu'est l'art roman. Pas loin, mon grand-père (pas le rital garibaldien, l'autre) est enterré sous l'obélisque gravé de la palme de Maître Compagnon du Devoir de Saint Gervais.
Mon mal chronique commence à se dissiper, je retrouve mon monde. Celui d'avant, je m'y sentais étranger.
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