Tropiques 70 de Michèle Acquaviva-Pache et Gabriel Roth
03 décembre 2011
Deux monologues pour tisser un dialogue: Tropiques 70 - Duo de naïfs à Cotonou (éditions L'Harmattan) est un texte à quatre mains sans nostalgie sirupeuse ni amertume. Le fruit d'une rencontre: celle de Michèle Acquaviva-Pache et de Gabriel Roth au sein de la rédaction du Daho-Express dans le Dahomey des années 70 (le futur Bénin) et de quarante ans d’amitié, de complicité et d’échanges.
Une présentation de Tropiques 70 avec lectures d'extraits par Patrizia Poli et Christian Ruspini est organisée à Bastia en Haute Corse le 7 décembre à 17 h 30 à l'Isula, rue des Jardins.
Pour en savoir plus sur les auteurs, voir ci dessous.
Immigré. Nomade. Israélien. Juif… surtout. Voilà la trajectoire de Gabriel Roth. De garçon de courses à mineur de fond, de vendeur à domicile à apprenti tailleur il a fait cent et cent métiers avant de trouver une voie dans le journalisme parce qu’il a toujours eu le stylo à la main et que depuis toujours l’a habité la passion d’écrire.
Né dans les Carpates du sud, actuellement ukrainiennes, après avoir été soviétiques, tchèques et encore avant austro-hongroises, il est enfant en Belgique puis à Nancy, jeune clandestin réfugié dans le Sud-ouest de la France, et part en 1949 en Israël.
Ses livres sont le reflet de sa vie avec ses tragédies que sait aussi éclairer l’humour.
On lui doit :
« L’autisme au jour le jour. L’enfant épinglé », ou le récit douloureux d’un père dont l’enfant n’est pas comme les autres.
« Choa mon épouse. Je prie chaque jour pour que Dieu existe », intense réflexion sur l’itinéraire de Sarah, son épouse native d’Auschwitz, ville à la nombreuse communauté juive. Sarah qui va passer son adolescence dans les camps avant d’arriver en Israël.
« Le rire de Job », une saga familiale ironique et tendre.
« Maltraité de Savoir Vivre », un livre au genre inclassable, sorte d’ovni littéraire et caustique hymne à la vie.
Ces ouvrages sont édités à L’Harmattan.
Gabriel Roth a aussi traduit de nombreux ouvrages de l’hébreu, du yiddish, de l’anglais au français.
Michèle Acquaviva-Pache
Naissance à Lyon. Études d’histoire, Sciences Po, CFJ (Centre de formation des journalistes). Débuts dans la presse à Paris (Humanité-Dimanche), à Cotonou (Daho-Express). Puis retour à Paris et à l’Huma-Dimanche (politique étrangère : ouest Méditerranée, Maghreb, Afrique).
A Bastia travaille à Kyrn mensuel et Kyrn hebdomadaire, U Ribombu, Le Journal de la Corse.
Romancière elle publie les « Chroniques d’innocence » composée de six fictions qui ont pour cadre un vieux quartier d’une vielle ville avec pour toile de fond une monstrueuse affaire… Le tout naturellement sans ressemblance aucune avec notre île si paisible et si douce !
Les « Chroniques d’innocence » sont aussi occasion et prétexte à des tours et détours dans la légende si prégnante, si présente encore, y compris dans le quotidien insulaire. Cette suite méditerranéenne est peuplée de personnages jeunes ou vieux souvent hauts en couleur. Plongés dans des drames qui les dépassent, ils sont le contraire de résignés et leur résistance ne renonce jamais au sourire, ni au rire … Et même si c’est ridicule aux yeux des blasés BCBG, ils croient en leur terre, et ont foi en la solidarité et en l’amour.
Passionnée de théâtre depuis sa prime enfance Michèle Acquaviva-Pache a découvert très tôt la satire sociale avec les marionnettes lyonnaises, et ensuite les créations de Planchon à Villeurbanne, et celles de Maréchal aux Marronniers.
Romans
« Chroniques d’innocence » : « Paladines », « La Sarrazine », « Bleu turquine », « Le Pré de l’Asphodèle », « Dans l’œil de Gorgone », « L’Épiphanie ».
Théâtre
« Marie que m’as-tu fait ? » suivi de « Vive la mariée ! » et de « Climats de confiance ».
« Antigone aux temps présents » suivi de « Cousines » et de « L’amour empaillé ».
Une version en corse dans une traduction de Ghjacumu Thiers vient d’être jouée à Corte, au CCU, interprétée par Marie Ange Geronimi et par Patrizia Gattaceca, mis en scène par Guy Cimino. Pièce intitulée « I Carnali ».
Romans et théâtre publiés par L’Harmattan.
Essais
Une biographie de Sally N’Dongo, l’un des premiers à avoir lancé une association regroupant des travailleurs immigrés du Sahel (Sénégal, Mali, Mauritanie) : « Exil connais pas » parue au Cerf.
Sur l’Afrique aussi le chapitre de l’ouvrage collectif : «Aujourd’hui les femmes ».
Sur les foyers d’immigrés en région parisienne : « Machines de dormir » (Maspero).
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