La gratulation par Michel Moretti
11 novembre 2011
Etrange pathologie chez les primates souffrant de dominance aigüe, se traduit par une frénésie de gratulation réciproque et compulsive. Les plus débiles se gratulent en public, on dit alors qu'ils se congratulent.
L'exercice n'est pas exempt de risque car on y retrouve, sublimée, la relation dominant-dominé. Le jeu -pervers- consiste donc à flagorner l'autre jusqu'à ce que le plus névrosé des deux se rengorge. Les symptômes du rengorgement sont visibles : le pied ne touche plus terre, le spasme gagne l'épaule droite, la main crispe l'accoudoir, l'oreille grandit, l'oeil exhorbite (de cheval) sous la pression de la dilatation infernale du moi. Ca peut apoplexer.
A quoi ressemble la congratulation entre ces deux "présidents" - nicolas is excited - barack so comprehensive - devant nous, sinon à une indécence totale ! D'autant plus que le G20 s'est borné à chercher le gamin : papa, andré où ? Résultat mica niente peau de balle des nèfles zéro de chez nul...
Normalement après avoir gratulé, le dominant va se faire le dominé, par le fillon. Il taxe sa bibine, ses bouquins, il se tape ses infirmières et ses profs, il lui sucre sa retraite, il saigne sa mutuelle, il le dézingue, le dépouille. Et cherche un autre con pour gratuler, encore et encore... Le pire, c'est qu'il se reproduit.
Y en a un autre qui sort du bois, il peut même plus gratuler, trop vieux, reste le con. Le chevénement candidate. Un échec de la médecine. Draculesque.
Ainsi va la vie qu'est pas toujours rose.
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