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Jean-Claude Loueilh nous a quittés

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L'association Operata Cultrale communique: Nous apprenons avec une immense tristesse le décès de notre ami et compagnon d’aventures, Jean-Claude Loueilh. Philosophe et écrivain, il avait apporté à l’Operata Culturale son expertise et son érudition, et plus que cela encore la chaleur de son cœur de militant culturel. Jean-Claude aimait les livres autant qu’il aimait les hommes, ne désespérant jamais de les faire se rencontrer idéalement. Sa conversation, subtile et ébouriffante, qui vous faisait voler par-dessus les concepts et tutoyer les dieux, était un ravissement ineffable. Jean-Claude nous emportait tellement loin qu’il arrivait à nous persuader de notre propre intelligence. C’était un homme qui partageait et qui créait avec la même simplicité, voire une humilité, l’humilité des très grands. Il nous a tellement apportés, que nous ne comprenons pas encore à quel point le vide se crée maintenant, et le froid de l’hiver qui vient emplit nos cœurs d’un désespoir sans remède.À sa famille, à sa fille chérie, si jeune encore, nous envoyons nos témoignages de compassion, d’assistance et de tristesse. Nous ne l’oublierons jamais.

Le corps de Jean-Claude Loueilh repose à la morgue de l'hôpital de Bastia à partir de dimanche 20 novembre 15 h. La levée du corps aura lieu lundi à 15 h.

Commentaires

Arnaud Liberi

jean claude , ces quelques années passées a tes cotés , ou tu nous à fait partager tes pensées , ont été des instants magiques , entre coups de gueule et anticonformiste , tu fut le chef de file d'une nouvelle approche de la philosophie , mes pensées se tournent vers toi et t'accompagnent dans ce monde inconnu , ou tu dois bien te marrer en nous regardant , on ne t'oublieras jamais mon ami ...

Ugo Pandolfi

La levée du corps de Jean-Claude Loueilh s'est achevée sous la pluie ce 21 novembre vers les 15 h 15.
On peut relire sa lecture de Nimu qu'il avait confiée à ce blog en 2007. A cette adresse:
http://scripteur.typepad.com/corsicapolar/2007/02/jeanclaude_loue.html

Paul Turchi-Duriani

Il nous a montré qu'il fallait frotter les silex pour que jaillisse l'étincelle, depuis l'incendie court toujours. Il est allé retrouver Jim et les copains, il en laisse d'autres ici. L'esprit est entouré, le coeur est orphelin.
Ses derniers mots pour nous: "Je suis content de voir que vous êtes devenus des hommes".
Nous avions fait nos armes au temps où les dieux marchaient parmi les hommes.
Merci, Pidgin suprême, et à bientôt.

okuba.

lorsque des vieillards disparaissent en Afrique, des bibliothèques brûlent. En Corse, on a peu le respect des livres et des auteurs, la BMW c'est tellement beau, ou l'Iphone qu'il faut absolument agiter comme un sémaphore en détresse. et lorsque les auteurs sont des penseurs, ça devient vite cataclysmique. Petite scène vécue à Ile-Rousse. Présentation du grand érudit Roger Caratini. "Mais si, tu le connais, voyons, c'est le petit neveu de Fifine..." Mais il y a pire, toujours pire, notre île est inventive dès qu'il s'agit de titiller le génie de la catastrophe, c'est lorsque les penseurs sont critiques, lorsqu'ils refusent le diktat de la pensée de masse, alors là malheur, grand malheur... Buh, Loueilh ne voulait même pas d'une Béhème ou d'un aiefone. Che Loser !
C'est ainsi que meurent les philozoophes, dans l'incompréhension et les tournées de pastis, qui remplacent le verbe, et font oublier l'existence.
Nous, nous gardons Cette désolation où advient, et nous pleurons. De joie. Car nous avons connu ein Mensch.
Okuba

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