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février 2011

Brice de Tunice par Michel Moretti

Moretti by michel L'ambassadeur. Quel ambassadeur ? Ce môme mal torché, tête à claque qui ânonne deux mots d'arabe avec un accent digne de son maître disant "ze time is wet" à la reine d'Angleterre ?

Evidemment ça fait oublier la déclaration de guerre au Mexique qui retire ses billes des expos mort-nées dont il ne reste que les affiches. Collector.

Evidemment ça fait oublier l'achat à milou d'un coquet appart les pieds-dans-l'eau à Carthage par les parents de mam qui, à plus de 90 ans, préparent leurs vieux jours, fiscalement prévoyants.

Ca fait pas oublier la folie meurtrière de kadhafi. Juste pour rappeler :

Que patrick ollier, tabarka boy, a fondé en 2003 le comité france-libye.

Que le décret 1446 du 9 octobre 2007 définit la coopération en matière de défense et de sécurité entre la France et la Libye.

Que l'article 10 stipule que "cet accord en raison de sa nature, de sa portée et de son caractère confidentiel ne pourra être ni divulgué ni publié dans sa totalité ou partiellement..."

Que toutes traces de camping sauvage ont été effacées des pelouses de l'Hôtel Marigny.

Que fiston kadhafi s'appelle "saif-al-islam" - le sabre de l'islam - et que ses milices massacrent ses coreligionnaires.

Que l'obsession islamiste manipulée à l'intérieur va livrer ce qui reste de l'ump au front national.

Diplomatie "incohérente, impulsive, improvisée..." le groupe de diplomates "Marly" (à l'instar des militaires de "Surcouf") dénonce la faillite totale de notre politique internationale.

Devant qui est responsable celui qui ne cesse de clamer la responsabilité... des autres ? Monde de gamins irresponsables. "Malheur au pays dont le roi est un enfant... " l'Ecclésiaste. Pour Montherlant, ça se passait au collège sainte-croix de Neuilly. Tiens ??

spécial salon de l'agriculture : cornegidouille, les vaches n'ont plus de cornes, c'est pas le cas des paysans qui adulent le chirac.


Sur Arte: un thriller sanglant et allégorique dans un "pays imaginaire"

Affiche.jpeg,243,324 Arte diffuse le 25 février à 20 h 40, le film Main basse sur une île réalisé par Antoine Santana, co-auteur avec Jean-Paul Brighelli du scénario. Inspiré de l'assassinat du préfet Claude Erignac et adapté d'un roman de Jean-Paul Brighelli. Ce film est un thriller nerveux sur fond d'affaire d'Etat: il dépeint-souligne Arte- une réalité crédible : celle d'une terre livrée au pouvoir de l'argent et des armes, arrière-cour d'un État français qui, de la droite à la gauche, y joue depuis trop longtemps ses coups les plus tordus. "Un pays imaginaire", prend soin de  préciser le réalisateur Antoine Santana. Main basse sur une île réalisé en co-production avec Arte est une  fiction de la société ADR Productions.


Dans le chou, en avoir ou pas

2465 En avoir dans le chou, variante argotique de l'expression en avoir dans la tête ne date pas d'hier et doit son apparition à Dominique Ponchardier (1917-1986), prolifique père, sous le nom de Dominique Antoine, de la série Le Gorille.

En avoir dans le chou apparait en effet en français argotique dans le roman Entre le gorille et les Corses paru en 1956 dans la Série Noire. C'est  la linguiste Julie  Amerlynck  qui le relève dans sa magnifique et savante étude sur la Phraséologie potagère consacrée aux noms de légumes dans les expressions françaises contemporaines publiée dans la bibliothéque des cahiers de l'Institut de linguistique de Louvain (Peeters France, 2006).


Paul Silvani loin de Walter Scott et proche de l'actualité

2704414-3824530 L'auteur de Bandits corses de légende  livre aux éditions Albiana un nouvel  et précieux  ouvrage: Bandits corses  Du mythe à la réalité dans lequel, sans concession, les biographies des bandits disent ce qu'ils sont, loin des clichés et des légendes complaisantes.

"La plupart des écrivains, y compris quelquefois corses, ont fait de ces gens des personnages mythiques, n’hésitant pas à qualifier « bandits d’honneur » nombre de voyous qui tenaient le maquis, alors qu’ils ne vivaient que de racket" souligne Paul Silvani dans un passionnant entretien que vient de publier le site des éditions Albiana à l'occasion de la sortie de cet ouvrage. A lire avec d'autant plus d'attention qu'il n'y a pas si longtemps à l'assemblée de Corse, le 15 décembre dernier, lors d'un débat sur la violence dans l'île un élu, Paul-Felix  Benedetti,  affirmait: Nous, on s'invente un mythe: celui du bandit. Moi, je ne connais que le voleur ou l'assassin !


Un documentaire sur des journalistes en Corse

Pour la web chaîne PrimaveraTV,  le journaliste Philippe Martinetti et le réalisateur Francescu Artily ont eu la bonne idée de soumettre six journalistes insulaires notoires au miroir de leur caméra. Ils évoquent la proximité, la violence, l' irruption d’Internet…Le documentaire ne dure que 13 minutes. Un peu court pour aller au fond des débats et éviter les écueils des discours consensuels. Dans la région Côte d'Azur et Corse, plus de 920 journalistes sont rencensés par la Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP).


Critique(s) en débat à Bastia

IMG_2039 La librairie Le Point de Rencontre organise à Bastia le 22 février à 18 h 30 un débat  animé par Héléne Mamberti autour de la critique journalistique, littéraire et cinématographique. Avec la participation de Marcu Biancarelli (Corse Matin), Ghjacumu Fusina (Corse Matin), Marc Giannesini (Libé, Le Monde), Denis Parent ( Première, Studio, CinéCinéma), Marie-Jean Vinciguerra (Corsica) et les blogueurs François-Xavier Renucci et Angèle Paoli.  Ecrivains et lecteurs sont invités  à prendre la parole et à partager leurs expériences. Un apéritif est également au programme.


Avogaddro, avec deux d s'il vous plaît

Apascomptesm_1296665129 Une glauque enquête. De Djibouti à New York et Copenhague. L'auteur de La note noire (Masque jaune-2009) livre une nouvelle aventure de son héros, amateur de jazz, Thelonious Avogaddro. Avec deux d s'il vous plaît et une page sur Facebook. A pas comptés est publié par les éditions Michel Lafon. Son auteur, Christophe Bourgois-Costantini qui déteste les radins autant qu'il adore le saxophone, offre sur son blog un jeu-concours (vachement trop facile) qui permet de gagner 20 exemplaires. Et comme Chris Costantini est aussi un grand pro de la com, quand il répond au questionnaire de Proust, il ne fait pas dans la Madeleine...


Mondo cane par Michel Moretti

Michel by moretti 4h15. Nuit noire, "alla fiera dell'est" passe en boucle : per due soldi, un topolino mio padre compro... Dehors l'oiseau chante, un chant compliqué, il parle, on lui répond au loin, bien avant l'aube, l'oiseau fait lever le soleil, et pas l'inverse. Plus on sait, plus on regarde, plus ça passe, plus c'est compliqué : E viene il signore sull'angelo della morte sul macelliao che uccise il toro che beve l'acqua che spense il fuoco che bruccio il bastone che picchio il cane che morse il gatto che si mangio il topo che al mercato mio padre compro. A la foire de l"est, pour deux sous, une souris mon père a achetée...

Et juste après la scène minable de la cantine sordide où, les mains dans la vaisselle, le baveux abreuva 9 rustres d'une piquette imbuvable, brille le fillon glorieux. Après des vacances hasardeuses aux frais du pharaon, le fillon, tel un bush-aux-armées, apparut sur le charles-de-gaulle (à peine remis d'une de ses multiples révisions laborieuses). Quant à moubarak, mis à la casse, enfin.

Ainsi pour résumer. On a un président à la plonge et un premier ministre qui pavane sur l'arme prestigieuse (quand elle fonctionne) et s'en vient consulter l'arabe saoudien because le contexte un peu compliqué de trouille dirigeante. Qui fait quoi ? Je pensais que le gouvernement gouvernait et que le patron maniait l'épée et fréquentait les rois ! On en est où au juste ?

Y aurait-il pas qu'au Caire que ça révolutionne en douce au palais ? Il cane che morse il gatto. Monde de chien. L'oiseau chante quand l'homme dort.


Baraka ? par Michel Moretti

 Mal Chronique par Michel MorettiA l'ombre des convulsions de la momie, nous eûmes un moment chiantissime. C'est beau un dictateur qui sort. C'est autre chose que le roi des rats qui reçoit ses mulots à la cantoche.

Barack : l'Histoire est en marche ! moubarak : alors je descends pas ! Au pays des mamelooks, papy-momy a rebiffé puis s'en est allé. Bon, mais c'est bien, la place Tahrir ressemble moins à Tien An Men, c'est du courage, du vrai que les Egyptiens foutent la trouille au raïs moisi. La convulsion de la momie ! L'armée succède à l'armée. A suivre.

Alors que l'Histoire se jouait en direct, quasi kifkif mur de Berlin, notre génie provisoire s'ingéniait à convertir une peuplade captive de 9 échantillons tétanisés dans une sombre salle de cantine orangée mal rangée. Backdoor.  Il navet rien vu venir, dit-il. Moi, j'y ai vu le mépris.

2 heures et demi d'ennui absolu. Où la pharmacienne arabe est dévalisée par des jeunes dont elle parle la langue. Où le juge est l'assassin. Où le récidiviste récidive. Où l'indignation présidentielle dénonce les 30 000 peines non exécutées, les 2.7 (4) millions de chômeurs, les 500 000 emplois industriels perdus, le faible salaire des professeurs. Où les fonds de pension tuent le capitalisme pépère. Où la santé est gratuite ???? Où la fabricante de pinceaux compte ses poils...

Et la Justice. Quand l'avocat à peine diplômé hait le juge et nie le droit. Quand on sait que la Justice des Mineurs est exsangue, que la loi issue de l'affaire d'Outreau, votée à l'unanimité en 2007, n'est toujours pas publiée, que le juge d'instruction est voué à disparaître, que la notion d'accord amiable supplante le code pénal, que la prison est la seule réponse, que les lois répressives s'accumulent sans effet.... Destruction berluconienne, préfasciste.

Fallait-il un public pour déclencher des réponses automatiques, programmées et répétitives ? Oui, il suffit de mépris et de cynisme. Et il faudrait bien encore 5 ans pour finir de tout casser.

Avec un grave manque de baraka ! Pourquoi pas la Place de la Concorde où on raccourcit les rois. Même courts. 

spécial inflation : manoeuvres autour de la BCE et spéculation sur les matières premières. Comment résoudre la dette sinon par l'inflation ? Ca se joue en ce moment en coulisse. Backdoor, comme on dit.