Faut arrêter de nous prendre pour des truffes...
23 janvier 2011
Les révélations d'Amigo, publiées en août 2010 par les éditions Les Petits Matins et dont Jacques Cassandri, 67 ans, serait l'auteur, sont-elles vraiment à l'origine de la chute de cette figure du milieu corso-marseillais fichée de longue date au grand banditisme ?
Le doute est permis. D'autant plus qu'en 2007, Thierry Colombié dans son ouvrage Beaux voyous sur l'histoire de la French Sicilian Connection (Fayard), formule clairement l'hypothèse qu'Albert Spaggiari était l'écran de fumée idéal pour les véritables cerveaux du casse de la Société Générale à Nice en 1976.
Quelques enfumages et 35 ans plus tard, Jacques Cassandri a été mis en examen par le juge Charles Duchaine de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille pour abus de biens sociaux et recel, faux et usage, travail dissimulé, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs et détention d'arme. La justice s'intéresse en particulier à des investissements immobiliers dans la région de Conca en Corse-du-Sud.
Bon, résumons : Ronald Biggs, cerveau du casse du train Glasgow-Londres, n'était pas le cerveau de l'affaire. Albert Spaggiari, cerveau du casse de la SG de Nice, n'était pas le cerveau de l'affaire. Le préfet et ex-agent de la DGSE Marchiani, ombre néffaste de la politique française, n'est pas un cerveau. Moi perso, j'ai le cerveau qui faiblit, qui flagelle, qui s'écroule.
Le problème de notre société, j'ai trouvé : nous manquons de cerveaux - intelligents, car des "cerveaux disponibles", y en a trop.
Désolé Ugo pour ce petit délire, mais là encore j'ai (peut-être) "pas tout faux".
Amitiés.
Rédigé par : Claude Le Nocher | 24 janvier 2011 à 20:55