Aïku. Elément de langage par Michel Moretti
26 mars 2010
Un rat qui rit.
Le gué était un peu profond. Le courant un peu fort. 20 ministres emportés. 21 Régions sur 22. La Guadeloupe de la ministre loupée au 1er tour. Nette inflation des identitaires et des déserteurs. A peine 25% de zump obstinés sur ce qui reste. Notre stratège suprême s'est planté. Reste Cayenne, au cas où...
Imposture, incompétence, ignorance... sont des forces provisoires qui épuisent celle de la légitimité de l'élection. Le candidat ne sait qu'être candidat. Le joueur de bonneteau épuise ses 2 ou 3 trucs. Le chef de bande n'est fidèle qu'à celle-ci. Le capitaine ne sait pas lire les cartes et bafoue son équipage. Le moulin à paroles mouline, mouline mouline. Le ruffian perd la guerre et ne propose plus de butin. les caisses sont vidées ! Darkos, la force sombre épuisée...
Et ce défilé de zombis répétant mot pour mot la litanie officielle. "Eléments de langage" qu'ils disent. Fascinant de voir cette machine à communiquer s'autodétruire. "Mission impossible". Qui vient de mourir.
Comme Jean Ferrat. Sauf que lui, à peine mort, il refleurit.
Le "Temps des cerises", c'est ça. Ca disparaît. Impossible, impensable. Comme si on oubliait. Et puis, au coin d'un printemps, ça revient, c'est là ! Fort et fragile, éphémère, beau et lumineux comme l'espoir ! Comme l'amour !
Alors on sort nos kimonos et on va sous les fleurs de prunus écouter les caresses des abeilles. On sait jamais. Eternels.
Fleur en cerise / Miel en goutte / Brise de Toi
* Retrouver Arlette Shleifer dans Trace, Figure, Passage , Michel Moretti dans Mal Chronique, Elèna Piacentini dans Elénarration, Thierry Venturini dans L'effet Venturini et Denis Blémont-Cerli dans Homo machinus sempre emmerdae
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