La "Cosa Nostra" de Corleone par Michel Moretti
21 février 2010
Si ce n'est pas par hasard que le parrain de Coppola s'appelle Don Vito Corleone, c'est par pure coïncidence que les grands parents maternels d'Al Pacino, alias Mickael Corleone, venaient de... Corleone.
"Les Parrains de Corleone" de john Follain, édition Denoël, paraît. Histoire documentée de la redoutable ascension des Corleonesi au sein de la maffia sicilienne.
De la naissance de Cosa Nostra. De Ligio à la chute de Riina, de Provenzano. De l'assassinat des juges Falcone, Borsellino. Du supplice de Giuseppe Di Matteo enfant. De la recette de la dissolution des corps dans l'acide. De cette violence maniaque que finissent par vomir ses propres acteurs. Des évangiles, de l' épouse, bases d'un monde logique et absolu. Fermé. Barbare. Archaïque. Le plus violent définit la Loi, jusqu'à la destruction... Ultralibéral !
Après "Gomorra" de Roberto Salviano sur la Camorra, on suit les mécaniques internes de ces maffias, leur spécificité, leur adaptabilité, leur cupidité névrotique. Leur fragilité aussi. L'aveuglement complice de l'appareil politique. On pense être informé. On soupçonne. On devine. Au mieux on enquête. La réalité est infiniment plus folle, plus "créatrice" que la fiction. A désespérer l' auteur de polar.
On peut voir aussi "la Siciliana ribelle" de Marco Amenta (avec Veronica D'Agostino de Lampedusa) et "Fortapàsc" (fort apâche) de Marco Risi (fils de...) à Torre Anunziata. Passés au Festival du Cinéma italien de Bastia.
On peut consulter "les Parrains Corses" de Folloru et Nouzille, chez Fayard. Un annuaire actuel et actualisé. Simple et utile.
On peut surtout s'interstresser à "U'Cosu" sur "Nuages Noirs" de www.corsicapolar.eu (recommandé).
Et pourquoi pas une caponata chez Don Corleone, rue Sainte à Marseille. Provenzano avait tenu à y faire un tour avant de se faire enlever de la prostate. Y a pas que F.O.G qu'a des soucis !
"leave the gun ! take a canolli..."
* Retrouver Arlette Shleifer dans Trace, Figure, Passage , Michel Moretti dans Mal Chronique, Elèna Piacentini dans Elénarration, Thierry Venturini dans L'effet Venturini et Denis Blémont-Cerli dans Homo machinus sempre emmerdae
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