Les bonnes questions de la présidente du TGI de Bastia
12 janvier 2010
Le problème n'est pas la suppression du juge d'instruction, la
question qui se pose est de savoir si le magistrat qui le remplacera
sera indépendant a déclaré Françoise Bardoux, présidente du tribunal de grande instance lors de l'audience solennelle de rentrée à Bastia le 11 janvier au matin . Les procureurs seront-ils suffisamment courageux pour accepter de
désobéir à leur ministre ? s'interroge Françoise Bardoux, magistrate du siège, qui redoute, comme de nombreux professionnels du droit, que certaines affaires sensibles soient enterrées. A moins de 3 jours de la manifestation en robe « contre une justice aux ordres » organisée à Paris le 14 janvier, jour de l’audience solennelle de la Cour de cassation, ces bonnes questions de la présidente du tribunal de grande instance de Bastia n'ont guère bousculé le fil des dépêches du bureau de l'Agence France Presse en Corse: l'AFP n'a rendu compte des bonnes questions de Madame Françoise Bardoux qu'à 19 heures 53, soit neuf heures après ses déclarations. Juste assez tard pour qu'elles ne viennent pas déranger les messes des 20 heures !
Depuis quand le proc se risquerait-il de faire l'indépendant? Il est là pour représenter le ministre. Point. Le parquet on le cire.
Rédigé par : michele | 13 janvier 2010 à 22:37