Baraka Mania par Michel Moretti
23 janvier 2009
"Un moment essentiel à l'échelle d'un siècle..." Ségolène / "On sera pas trop de deux pour gérer les affaires du Monde..." Sarko / Humour ? Second degré zéro de la crassitude ! Je suis un dur ! J'ai pas l'habitude de fondre. Mais, comme sur la Route de Madison... je craquai ! Au fond, je suis un tendre.
J'ai bien regardé ce 20 janvier : par - 10°, il faisait chaud ; plein de soleil ; plein plein de monde ; une communion à faire fondre le verglas des rues géométriques, maçonniques, de Washington DC. L'initiation de Bareck Hussein Obama. Un Président. Digne, droit, sobre et élégant, au sourire profond (sans secousse). Un discours sur l'Avenir, la Santé, l'Education, la Volonté de Vivre Ensemble... un discours d'Homme sur l'Homme, accompagné de sa Femme, Splendide.
Sûr qu'on sera déçus, mais en attendant ça ne manque pas d'allure, ça donne envie d'y croire et de rêver. Ca titille l'imaginaire du côté du positif et de l'espoir. Rare et précieux. La Baraka ?
C'est dur de retourner à notre cauchemar, Roting Bull !
Apparitions insupportables, répétées, invariablement secouées de rots, de remugles, d'agitation permanente et incontrôlée. Face à la crise qui s'annonce féroce, le parlement débat de l'audiovisuel, du travail le dimanche, de la limitation de parole des députés... sur fond de renforcement des pouvoirs présidentiels, de police omniprésente et de déficit abyssaux. Qui s'autoproclame "président de la création artistique" ?
Ivresse d'Ubu.
De notre correspondant : "dans la chaise à roulettes, c'était Dick Cheney !" Soyez pas si impatients les mecs...
* Retrouver Arlette Shleifer dans Trace, Figure, Passage , Michel Moretti dans Mal Chronique, Elèna Piacentini dans Elénarration, Thierry Venturini dans L'effet Venturini et Denis Blémont-Cerli dans Homo machinus sempre emmerdae
Et après le 20 janvier...
Le premier geste politique du Président Obama s'est adressé au Monde. Il est revenu aux Droits de l'homme. Lorsque l'on se dit citoyen d'un pays développé et civilisé, on combat la torture au lieu de la légaliser comme l'a fait ce triste sire de Bush.
C'est un signal fort du Président Obama car il serait temps que les instances internationales sortent de leur cynique hypocrisie et empêchent non seulement la torture mais aussi les massacres de populations dans ce monde où l'on répond à la barbarie par plus de barbarie.
Sur ce sujet, je n'ai pas envie de plaisanter... et j'en resterai là dans mon modeste commentaire faisant suite à l'excellent article de Michel.
Rédigé par : Jean-Paul | 24 janvier 2009 à 09:00