La tirelire du Président par Jean-Paul Quidam
06 décembre 2008
Plan de relance ? Un quidam nous livre son opinion. C'est fou comme il y a des auteurs qui se mêlent de tout ce qui regarde le citoyen et relancent la rubrique du Qui dam le pion.
Après « travailler plus pour
gagner plus », « travailler
le dimanche et travailler moins plutôt que le chômage » , face à la crise,
"nous n'avons pas le choix", il faut "dépenser plus vite"
et investir aujourd'hui pour créer de l'activité, soutenir l'emploi et préparer
"le monde d'après la crise", a martelé jeudi Nicolas Sarkozy,
qui s'est résigné à creuser le déficit public par un plan de 26 milliards
d'euros, centré sur les dépenses d'infrastructures et l'accélération des
remboursements des dettes de l'Etat aux entreprises ou aux collectivités
locales… et la presse d’ajouter « Sarkozy casse sa tirelire !
Traduisons : En toute démocratie, vous n’avez pas le choix ! C’est moi le chef ! Il faut raquer rapidement au bénéfice de ceux qui ont délocalisé et spéculé pour préserver quelques emplois non encore délocalisés. Sarkozy fait ce qu’il veut de votre tirelire fiscale. Alors si les entreprises tardent à payer les sous-traitants qui tardent à payer l’Urssaf, à reverser la TVA et a régler le fisc, l’Etat et les collectivités locales leur donneront des marchés et vos impôts.
Du côté du pouvoir d’achat ? Diminution assurée. Slogan : « travailler plus pour payer encore plus ».
Récapitulons les mesures !
- la prime de 1000 € pour l’achat d’une voiture neuve contre l’envoi de votre vieille voiture de plus de 10 ans d’âge. Qui roule en voitures bonnes pour la casse ? Celui qui n’a pas les moyens de s’en payer une neuve même avec les 1000 € de prime. A qui vont les 1000 € ? Aux constructeurs et vendeurs de voitures.
- Le prêt à taux Zéro doublé contre le renflouement des banques qui ont spéculé sur l’immobilier. Des milliards contre des prêts à taux zéro insuffisants pour le plus grand nombre sans parler de la cohorte des sans-logis qui augmente d’année en année.
- La prime de fin d’année doublée pour les Rmistes, soit 200 €. C’est le montant de deux places pour un réveillon à tarif réduit.
Alors le compte est vite fait. Sur les 26 milliards d’euros, tout pour les entreprises et les banques. La ligne politique est claire : libéralisme social et interventionnisme économique. La ministre de l'économie, Christine Lagarde, a affirmé, vendredi 5 décembre, sur RTL, que le plan de relance présenté jeudi par Nicolas Sarkozy pourrait permettre la création de cent mille emplois, grâce notamment aux exonérations de cotisations pour les petites entreprises en 2009. La ministre a ajouté que le chiffre de cent mille emplois était "approximatif". Fin octobre le nombre des chômeurs a passé la barre des 2 millions avec 46000 chômeurs supplémentaires.
"Un budget spécifique sera dédié au financement de ce plan. Un ministre sera spécifiquement chargé d'en suivre l'exécution", annonce Sarkozy.
L’homme de la situation sera Patrick Devedjian qui laissera sa place de Président de l’UMP pour celle de ministre de la relance du déficit. C’est l’occasion de réorganiser le parti présidentiel. On peut appeler cette stratégie « le vase communicant » et tout le monde sait que Sarko 1er est le roi de la com.
Article du monde : http://www.lemonde.fr/#xtor=AL-32280184
Vivement le premier tiers provisionnel pour participer, cœur vaillant et drapeau au vent, au redressement de l’économie nationale.
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