Déprime des fêtes et de l’arrivée de 2009 par Denis Blémont-Cerli
23 décembre 2008
C’est un fait avéré par sondage : 80% des Français détestent Noël et son clone du 31 décembre. Les autres 20% ne se prononcent pas étant trop ivres pour avoir une opinion. Sans compter que cette année les seuls cadeaux seront des trucs trouvés dans les poubelles, nettoyés et remballés dans du papier-cadeau négocié chez Emmaüs. Eh oui, après les «réjouissances» commencera le terrible 2009, regardez un peu comment cette série de chiffres pourtant anodine fait naître la panique…
On le sait, il faudra tout de même se résoudre à aller chez Décathlon, faire la queue pour avoir sa tente rouge «modèle canal St Martin®» et puis n’oublions pas de nous laisser pousser la barbe à la Augustin Legrand, c’est très tendance. Vous serez à la rue mais avec un look pareil personne au moins ne vous reconnaîtra surtout si vous n’avez pas oublié de passer le pull modèle Thierry Lhermitte dans « Le père Noël est une ordure », celui qui ressemble à une serpillière. Je sais, autrefois vous le passiez uniquement pour descendre les poubelles mais c’est ainsi, rien n’est figé dans la vie, ce qui était provisoire hier peut devenir définitif aujourd’hui.
Et puis il y a tout de même une bonne nouvelle dans le tableau des catastrophes annoncées en 2009. Vous l’avez remarqué, on ne fait plus un euro à la sortie des églises, ça ne rembourse même pas la soucoupe ! Il y a enfin une lueur d’espoir pour l’année qui vient : c’est merveilleux, on pourra faire la manche devant les supermarchés le dimanche ! Imaginez un peu le nombre de boîtes de petits pois et de sardines à l’huile que l’on peut récupérer en faisant un peu de mendicité devant les portes automatiques de Carrefour. Finies les tendinites, plus besoin d’ouvrir mille fois une porte lourde comme un discours de Bush avançant ses succès en Irak.
Un petit conseil avant de vous lancer, allez faire un tour sur le site WWW.Mendicité.org, ça fourmille de conseils pour doubler ses revenus : prendre un gros chien, ne pas oublier de baisser humblement la tête devant les « clients », apprendre le chinois et l’hindous, ce sont eux les donateurs les plus généreux à présent…
Et puis il reste toujours la solution définitive du suicide. Enfin débarrassé de la crise financière, plus besoin d’épier les mains* de Rachida Dati, sans oublier, suprême jouissance, que ce sera à présent votre remplaçant dans le lit de votre femme qui se tapera la poubelle à descendre.
Et puis imaginez un peu le triomphe posthume quand votre famille en guenilles vous rendra visite à la Toussaint 2009 :
Il avait tout compris avant les autres ! S’écriront-ils en choeur en jetant sur votre pierre tombale quelques marguerites arrachées au square municipal. Un visionnaire ! Un précurseur ! Mais pourquoi n’avons-nous pas suivi son exemple ?
Enfin, heureusement que
je suis là pour trouver des solutions à la crise et vous remonter un peu le
moral…
* l’astérisque signale un jeu de mots de haute volée, habituellement hors de portée du commun des mortels…
************** Retrouver Michel Moretti dans Mal Chronique, Elèna Piacentini dans Elénarration, Thierry Venturini dans L'effet Venturini et Denis Blémont-Cerli dans Homo machinus sempre emmerdae
Denis est venu faire le mouton noir dans la crèche de Noël. Il s'est placé entre l'âne et le boeuf pour jouer au Jésuite.
Pas besoin d'épier demain avec Rachida Dati qui a pris la bosse des neuf mois! On sait qu'il y aura du neuf en 2009: une fille ou un garçon. La garde des seaux attend donc la venue des eaux.
Alors,le père Noël est peut-être ordure, mais la Presse n'a pas fait des pieds et des mains pour savoir si ce Saint Nicolas revendiquerait la paternité de l'enfant porté par Rachida Dati .
2009! Le chiffre 9 qui, dans les premiers écrits indiens, ressemblait à un point d'interrogation sans le point de base, interroge le 21ème siècle. En dehors de Rachida Dati, de quoi accouchera ce nouvel?
La crise! C'est surtout celle des spéculateurs même si les salariés en subiront des conséquences.
Le suicide est un acte de riche ou d'intellectuel dont la prévention est assurée par la religion. Les pauvres, même athées ou agnostiques, ont trop l'habitude de survivre pour se suicider, même si parfois ils y pensent sans qu'on le leur souffle. Le pauvre est en général trop attaché à sa famille pour se contenter de sa visite un jour par an: à la Toussaint. Et sa famille ne souhaite pas sa mort car il n'y a aucun héritage à prendre.
Que peut-on perdre, lorsque l'on a rien? La vie. Spéculer sur le suicide n'enrichit que les Pompes funèbres....
Allez! Bonnes fêtes à toutes et à tous, sauf aux spéculateurs qui peuvent se suicider car personne ne les regrettera.
Rédigé par : Jean-Paul | 24 décembre 2008 à 11:40
Avec tout ça, je vais rejoindre de ce pas les 20 % de français trop ivre pour se prononcer. Pour ceux qui veulent contribuer à cette fuite éperdue je suis preneur de toutes boissons dépassant les 10 degrés. On pourrait même créer : corsicabistrot, parce qu'à mon avis " on ne nous dit pas tout".
Bonne fêtes tout de même à tous car Noël est avant tout la fête des enfants et : "Eux seuls sont innocents".
Rédigé par : Michel jacquet | 23 décembre 2008 à 12:29