Le belvédère d’Éléonore par Denis Blémont-Cerli
16 novembre 2008
J’aime beaucoup la légende d’Éléonore de Lama que peu de gens
connaissent même au village. Le belvédère d'Eléonore mérite un éclairage. Denis Blémont-Cerli nous l'adresse de Lama, en Haute Corse.
Au dix-neuvième siècle,
Éléonore Bertola, une des filles de la puissante
maison Bertola de Lama, de riches oléiculteurs de
l’Ostriconi, souffrait de tuberculose. Elle fut
envoyée en Toscane et particulièrement à Florence pour se faire soigner.
Las la maladie ne fut pas jugulée et on la ramena à Lama pour y mourir.
Éléonore avait été tellement enchantée par les paysages et l’architecture de la Toscane qu’avant d’expirer elle fit promettre à son père d’ériger un belvédère d’inspiration toscane au dessus de la grande maison Bertola.
Son géniteur respecta le vœu de la mourante et c’est ainsi que les habitants de Lama peuvent contempler chaque jour un des plus beaux fleurons de l’architecture corse.
NDLR: Cette histoire n'a aucun lien avec le vol agile et gracieux du Falco eleonorae de la famille des Falconidés qui abondonnent les falaises de Méditerranée pour passer l'hiver à Madagascar. Le Faucon d'Eléonore doit son nom à la Reine Eléonore d'Arboréa de Sardaigne qui institua, vers 1392 avec la Carta de Logu, les premières régles de protection des rapaces. Eleanora d'Arborea dont les règles de gouvernance introduisirent le concept de personne et de droits individuels pour les femmes et les hommes, disparut lors d'une des épidémies de pestes en l'an 1404.
une bien belle histoire qui nous aide à comprendre ; j'avoue que cette architecture "décalée" me faisait m'interroger...
merci
Rédigé par : marie-france bereni canazzi | 21 novembre 2008 à 00:37
il flotte sur Lama je ne sais quel charme, grâce à toi je commence à comprendre... le fantôme d'Eléonore.
Rédigé par : michel | 19 novembre 2008 à 14:45
Merci Denis pour cette histoire qui nous chanterait presque un air d'opéra. J'y suis d'autant plus sensible que ma fille ainée porte le prénom d'Aliénor. Cette fenêtre sur la méditerranée m'a permis de me baigner un moment dans la lumière du Sud en oubliant le crachin gris du Nord.
Rédigé par : Eléna Piacentini | 16 novembre 2008 à 20:21