Délation: le journalisme en balance
18 septembre 2008
Un mot de trop ? En parlant de délations, lors d'un Club de la presse sur France Bleu Frequenza Mora, à propos du travail d'investigations du journaliste Enrico Porsia sur les effets pervers du PADDUC, l'éditorialiste du magazine Corsica, Joseph-Guy Poletti, a ouvert une bien affligeante polémique. Balancer des noms comme ça à la vindicte publique (sic)...Politiquement, à l'évidence, c'est incorrect ! Ca fait désordre !
On s'interroge également sur la stupéfiante analyse politico-psychanalytique entre identitarisme et écologie. Je suis corse et je me préoccupe d'environnement, dites-moi docteur en ai-je le droit ? Mon arrière grand-père a mis le feu à son champ, mon oncle, je l'avoue a fait des choses pas claires avec une gazinière...Si je dis que je tiens à conserver son authenticité à mon île, dans le cadre d'un développement durable, suis-je atteint de dédoublement de la personnalité ? Je suis contre ce padduc, mais dois-je me taire parce que la polémique profite à certains ou dois-je en laisser profiter d'autres et priver mes enfants de la possibilité de prendre racine ? Dites-moi docteur, vous qui connaissez la pharmacologie et les étiquettes, à quel parti puis-je adhérer pour être contre sans être suspecté d'être de mauvaise foi ? Que toute personne disposant d'une tête et de deux neurones en état de fonctionnement l'utilise pour décider de sa position personnelle, nette et sans bavure, à l'égard de ce document.
Les analystes continueront d'analyser, les psychanalystes de hocher la tête gravement...On en est là et il s'agit simplement de dire non à un développement fastfood. Quand il va être question de proposer des alternatives, va y avoir du sport ! Les étiquettes vont valser plus vite que dans les supermachés !
Salute !
Rédigé par : Tête de pioche | 18 septembre 2008 à 13:55
Lecteur de Corsica, j'avais déjà noté dans l'édition de janvier 2008 et son article sur les 49 raisons pour en finir avec les idées reçues sur les Corses, que, pour ce journal, l'omerta est un terme sicilien inconnu de la langue corse et qu'en Corse on pratiquerait davantage la délation que l'omerta ( voir question n° 2 intitulé l'omerta règne )...
A la lumière de la position prise par son rédacteur en chef,lors du débat sur le Padduc, on se pose la question suivante:
Considère-t-il que soulever un problème réel et en désigner les responsables est de la délation, c'est-à-dire en définitive la transgression d'une certaine omerta médiatique qu'il s'impose?...
Curieuse façon de prendre en compte les protestations suscitées en Corse par le projet de Padduc.
Nous verrons comment Corsica traitera ce sujet dans les semaines qui suivent. Peut-être comme l'a fait La Provence.
Rédigé par : Omerta médiatique | 18 septembre 2008 à 11:21