Fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant ! par Denis Blémont-Cerli
26 juillet 2008
Mathieu Gomila, un supporter de l’OM
qui voulait « délirer » selon son propre terme, a lancé le « DROGBATHON ».
Pour les non-initiés, rappelons que Didier Drogba est
l’un des 5 meilleurs footballeurs au monde et qu’il a été transféré
en 2006 « contre son gré » de Marseille à Chelsea, le fameux club
londonien.
Il s’agissait
pour Mathieu Gomila d’attirer l’attention
des dirigeants du club qui laisse partir sans cesse les meilleurs joueurs de
l’OM. Il ne pensait pas que son initiative deviendrait un événement international
repris par tous les médias mondiaux et même par la très sérieuse BBC !
En une semaine 15.000
internautes, et pas seulement à Marseille, dans le monde entier, ont répondu à
l’appel et plusieurs millions d’euros de promesses de dons ont été
enregistrés sur le site www.didier-revient.com.
On se doute bien qu’il s’agit de promesses parfaitement farfelues,
les supporters de l’OM étant, pour la plupart,
des gens modestes dans une ville très éloignée de Neuilly-sur-Seine.
Dans un monde de
spleenétique, la moindre nouvelle un peu burlesque – et je tiens pour
telle celle du « DROGBATHON » – devrait provoquer à minima un
petit sourire.
Et bien qu’elle n’a pas été ma surprise de constater, sur les forums
du Web, que cette initiative avait déclenché dans l’hexagone un
déchaînement xénophobe contre les Marseillais. Il fallait lire ces insultes, je
n’en croyais pas mes yeux… Les vieux réflexes débiles n’ont
pas disparu, il y a une xénophobie anti-marseillaise comme il y a une
xénophobie anti-corse se réveillant à la moindre occasion.
Un français qui vit en Thaïlande
depuis 30 ans, m’a donné, à ce sujet, une explication qui me semble parfaitement
judicieuse. En Thaïlande, m’a-t-il dit, il n’y a ni jalousie ni agressivité, les gens sont souriants et tolérants
grâce à la nature même du bouddhisme. Les religions « à interdits »
comme le christianisme engendrent chez l’humain des frustrations, cela le
rend malheureux, aigri et donc agressif…
À Marseille, ces effets
néfastes ont été tempérés par les ricochets de « la galéjade », on
aime rire quoi ! même si, hélas, ce trait
merveilleux se perd. Je me demande parfois si les gens du « Nord » (précision :
au-delà d’Aix-en-Provence) ne nous regardent pas comme ils regarderaient
un escargot au Sahara. Ils doivent nous trouver un peu dérangés du ciboulot,
des fadas complets, un peu comme si Le Pen se mettait
soudain à chanter l’Internationale sous la statue de Jeanne d’Arc !
Oh Bonne Mère ! Les
bordilles d’estrangers, ils sont bons pour le 54 ces enfévés,
ces pébronnasses, ils nous cassent les alibofis, c’est parce qu’on est né le cul
bordés d’anchois. Ils voudraient nous néguer
dans le Vieux-Port, ces caraques, ces rompes-figues, ils sont pas de la martiale ces cons à la
voile mais ici on est fier de nos minots, de nos nistons,
des vrais madurs ces quiques
belles …
Putaing,
je vais téléphoner à l’ami Fabrice et à l’ami Ugo,
on va te faire un « HANDIVINGTHON » pour y faire rentrer les pécaillons et sans escane comme
des pâpés, et après on s’empéguera au pastaga, fatche de cons !
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