La vérité sur les émissions de CO2 par Denis Blémont-Cerli
Vache de méthane par Michel Moretti *

Lettre ouverte aux quelques rescapés de 2012 par Denis Blémont Cerli


La_chronique_de_denis_blmont_cerl_2Il m’est venu à l’esprit que peu d’entre nous seront dans une position confortable en 2012. Tout d’abord, c’est une évidence, le pouvoir d’achat va baisser considérablement. Il me semble que plus personne n’aura les moyens d’avoir un ordinateur, en tout cas, c’est certain, à part quelques privilégiés, aucun salarié moyen ne pourra payer un abonnement Internet mensuel quand le pétrole coûtera 29872 dollars le baril.
C’est pour cette raison que j’écris cette rubrique aujourd’hui, c’est une forme d’adieu au consumérisme d’un temps que nous aurons connu.

Dans ma jeunesse, j’ai vécu des choses terribles, nous n’avions pas la télévision, ni téléphone fixe, ni appareil photo à dix millions de pixels ( si si, on vivait sans tout ça !). Il est vrai qu’après avoir passé la journée à couper quelques quintaux de bois de chauffage et porté 168 jarres depuis la fontaine publique, il restait peu de temps pour les loisirs. Nous mangions du pain rassis avec quelques gouttes d’huile d’olive, au printemps quelques tomates et fruits volés dans les champs nous permettaient de tenir avant la récolte des châtaignes, notre nourriture principale. Pourtant, je garde de bons souvenirs de ces années de misère, d’autant plus qu’un jour, le 11 mars 1963, nous avions trouvé une boite de sardines pleine ! C’est mon plus beau souvenir d’enfance…
Après est arrivée une prospérité inouïe, j’avais un short pour moi tout seul, je n’étais plus obligé de le partager avec la fratrie. Plus tard, j’ai eu un vélo et aussi une mobylette d’occasion ! Incroyable !
C’est là pourtant que sont arrivés les emmerdements. Avant tout était simple et puis tout a changé. Quand on se bat pour survivre à la misère, on ne pense à rien, on s’active, on dort comme un loir. Mais tout cela a été balayé par les trente glorieuses, le bonheur s’en était allé, il nous avait fuis.
De nos jours pour survivre dans la jungle technologique, il faut le QI d’Einsten, pas moins. Regardez une notice d’emploi au hasard, le but du rédacteur est évident, il essaye de vous rendre impossible l’utilisation de l’engin en question. Pour lui, il y a deux avantages à vous rendre dingue, primo vous allez balancer le truc par la fenêtre et en racheter un autre illico puisque la marque en question à su vous rendre indispensable le machin par la publicité. Secundo, vous avez toutes les chances de prendre un rendez-vous chez le psy où il vous fourguera quelques cachetons à 50€ la plaquette. C’est bon pour les affaires et l’expansion. Sans compter le crédit à la banque afin de pouvoir régler des séances coûtant la moitié du PNB annuel du Costa Rica et puis si vous avez pris un psy éloigné de chez vous comme on vous l’a conseillé, (ça la fout mal de consulter un type qui habite à côté de chez vous pour une notice d’emploi impénétrable…), vous serez dans l’obligation d’acquérir un GPS et peut-être même de changer de voiture, la vôtre étant trop inconfortable pour des trajets de plus de 200 kms.
Voyez donc où nous mène le consumérisme matérialiste !
Voilà pourquoi, je vous demande de ne pas sombrer dans un état comateux en voyant notre société partir en quenouille.
Imaginez votre vie sans toutes les saloperies qui nous encombrent !
Fini le temps des enfants gâtés, des infantilismes du toujours plus, chaque fois qu’on achète un nouveau gadget dernier cri, on se prive d’un appareil plus ancien qui ne coûtait rien et fonctionnait parfaitement.
A l’avenir plus de problèmes, une vie tranquille à cultiver son jardin comme Zadig, pas d’abonnements à payer, plus de pub, plus de toutims à réparer, plus de notices absconses, plus de numéros surtaxés de la hotline, plus de mise à jour Windows qui plante. Juste du temps en plus, du temps à parler aux gens autour de soi, à consacrer à ses enfants, de veillées entre voisins au coin du feu en se racontant les légendes du terroir, le pied quoi, un truc qu’on ne pouvait espérer sans la victoire de Nicolas à la dernière élection. Il voulait faire notre bonheur et il a parfaitement réussi, il l’avait dit «  je serai le président du pouvoir d’achat » sans autre précision.
Nous n’avions rien compris, c’était dans un sens antithétique qu’il fallait saisir son propos. En 2012, nous le remercierons tous des bienfaits qu’il nous aura procurés.…

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