Comment le commissaire Mouligas retrouva le président Nicolas dans l’empire céleste ( Saison 2 par Denis Blémont Cerli)

Seconde partie d’une fantastique fiction à narration hyper réaliste

Résumé du premier épisode.

Le commissaire Mouligas s’est noyé en tentant de suivre le chef du gang des « Piccule » sur la régate de la Vela d'Oro. Au Ciel il se retrouve devant une pagaille ahurissante, un nouveau venu, Sarko, est en train de faire avaler la pilule libérale aux entreprises célestes. Heureusement, Mouligas est aidé par l’ange Angèle, récent licencié en partance pour la terre et la réincarnation.

– Mon bon… euh… ma bonne Angèle, je vous réquisitionne, votre réincarnation attendra. Emmenez-moi tout de suite devant Saint-Pierre.

Assisté par ce serviteur zélé, Mouligas fendit la foule et se fit copieusement insulté par la multitude qui le traita de resquilleur et autres patronymes notamment d’oiseaux.

– C’est pourquoi ? Demanda Saint-Pierre aux deux nouveaux arrivants sans lever les yeux de ses listings.

– Je suis le commissaire Mouligas, je suis là par erreur, je poursuivais un dangereux malfrat et une malencontreuse glissade m’a fait tomber à l’eau et me noyer. Il faut absolument que je regagne la terre !

Devant la véhémence de ces propos ineptes, Saint-Pierre leva ses yeux pleins de bonté vers le trublion.

– Mon ami, je peux comprendre la nouveauté de votre état et les perturbations que cela occasionne en vous. Il faut cependant que vous ayez à l’esprit cette évidence : vous êtes mort ! Vous réincarner tout de suite vous fera passer par une naissance, une enfance, des études, d’ici là votre malfrat sera sans doute passé devant moi comme vous présentement…

– Il y a urgence, la République française est en danger, je vous prie d’appeler le président Sarkozy, lui seul peut comprendre l’importance de mon enquête contre le gang des Piccules.

À la seule évocation du nom de Sarkozy, il y eut un grand tonnerre d’applaudissements dans la foule qui attendait aux guichets. Une horde d’anges partit à tire d’ailes à sa recherche et ils retrouvèrent le président dans la salle des scribes où il faisait réécrire les évangiles dans lesquels apparaissait un treizième apôtre du nom de Nicolas.

Suivis par une centaine d'adulateurs, flagorneurs attendant une place dans un ministère céleste, courtisans et quelques groupies ex-top modèles d’Elite ayant succombé à l’anorexie, le président ne tarda pas à se présenter devant Saint-Pierre et reconnut Mouligas qu’il avait décoré de la Légion d’honneur il y a peu à l’Élysée

– Mon bon Mouligas ! Vous ici ! Que d’infortune nous avons ! Mais ne vous inquiétez pas de notre nouvelle situation, j’ai pris les choses en main et je viens de créer l’Union Miséricordieuse du Paradis, j’ai déjà des milliers d’adhérents, bientôt tout va changer ici haut.

– Et puis, président, répondit Mouligas qui voulait se mettre en valeur devant Sa Majesté, vous étiez déjà domicilié, en quelque sorte, au paradis, rappelez vous les vers d’Homère :

« Aux champs Élyséens, qui sont tout au bout de la terre.

C'est là que la plus douce vie est offerte aux humains ;

Jamais neige ni grands froids ni averses non plus ;

On ne sent partout que zéphyrs dont les brises sifflantes…

– Oui, vous avez raison Mouligas, au fond mon arrivée ici n’est que la suite logique de mon parcours. Je vise la place suprême, le trône céleste. Je vois un nouveau big-bang avec une planète de la félicité où les élus seront choyés, quant aux autres incarnés ils travailleront dur sur les planètes annexes pour leur assurer cette béatitude sans fin.

– Ah, ce sera comme sur la terre actuellement… s’extasia l’Ange Angèle qui était un niais de première et ne comprenait rien à rien, sans compter que pour briser une ambiance, il était le lauréat du firmament céleste.

 

À suivre….