Villeneuve a hissé le drapeau noir par Jean-Pierre Petit
10 octobre 2007
La troisième édition a confirmé ce que les deux
premières laissaient augurer : le Festival du polar méditerranéen de
Villeneuve lez Avignon est désormais un évènement phare du paysage noir
hexagonal. Cette année encore, une quarantaine d’auteurs venus de tous les
horizons du polar se sont retrouvés à la Chartreuse. Un bijou d’architecture religieuse
du XIVe siècle qui n’est pas pour rien dans la réussite du festival. Arsenic et
vieilles pierres.
Quant
aux auteurs, de Akkouche (Mouloud) à Zamponi (Francis) : un plateau à
faire rêver tous les insomniaques. De gros calibres pour la plupart, et
quelques jeunes grenailles qui ne demandent qu’à percer le blindage qui les
sépare de la notoriété. Sans oublier la présence de quatre grands illustrateurs
du polar (Jean-Claude Claeys, Loustal, Miles Hyman, Jean-Michel Nicollet) qui
se sont affichés sur les murs des salles de la Boulangerie.
Mais
Chartreuse, fût-elle du Val de Bénédiction, et auteurs ne suffiraient pas à
faire un festival d’exception s’il n’y avait quelques autres ingrédients. De
même qu’huile d’olive, œufs et gousses d’ail, fussent-ils de premier choix, ne réussissent pas à faire un bon aïoli !
Il y faut aussi la patte du chef. En l’occurrence Gilles del Pappas, qui depuis
trois ans porte avec bonheur la toque de directeur artistique de la
manifestation. Avec lui aux fourneaux, une équipe villeneuvoise qui a compris
les mécanismes d’une bonne sauce : une organisation sans faille (en tout
cas je ne n’en ai pas vu), une communication tous azimuts et des auteurs
traités aux petits oignons. Résultat de cette savante alchimie : le public
est au rendez-vous. Nombreux, curieux, averti et qui n’hésite pas à repartir
avec une pile de livres sous le bras.
Tout
cela ferait déjà d’excellents souvenirs et de non moins excellentes raisons de
revenir. Il faut y ajouter un ciel bleu
Provence sans tache (malgré les prévisions pessimistes de dame Météo), une
soirée guinguette au bord du Rhône, quelques pastis au bord du zinc, et plein
de trucs encore. Manquait que la sieste. Il n’y a que Saucisse, le chien de
Scotto, qui aura eu ce privilège. Il en a écrasé durant des plombes sur son
coussin, coincé entre les piles de bouquins de son maître. Comme on est pas
chien, on lui en voudra pas.
Jean-Pierre Petit tient ses promesses. Je n'avais aucun doute sur ce point. Il nous a gratifié d'un article qui illustre son humour et sa gentillesse. Merci pour ce compte rendu de professionnel qui met l'accent sur la convivialité d'un festival devenu incontournable... Vivement que l'on se retrouve tous réunis!...
Rédigé par : Jean-Paul | 10 octobre 2007 à 14:11
Grand merci au Petit ! C'est grand ton compte rendu. A bientôt Jean-Pierre.
Rédigé par : Orsi,Pandolfi et Ceccaldi | 10 octobre 2007 à 13:59