Le deuxième souffre par Ugo Pandolfi
26 octobre 2007
Réinvention ou remake ? Quelle que soit l'étiquette qu'on lui collera le deuxième souffle d'Alain Corneau restera un produit décevant. La raison en est simple. Revisiter à la Ridley Scott l'oeuvre écrite de José Giovanni ne consiste pas à repeindre en rouge et vert le décor du roman. La réinvention du chef d'oeuvre sobre de Jean-Pierre Melville ne pouvait pas plus s'accomoder de lourds gros plans d'impacts de balles. A quoi sert de chauffer les couleurs, de remplacer la sobriété par l'outrance, d'invoquer Scorsese et John Woo ? Si l'on oublie ce que ces deux derniers géants doivent à Melville, même un trés grand fan de polar comme Alain Corneau peut décevoir, même sur écran large.
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