L'île noyée...fin 2007
31 juillet 2007
Trois jours pour enquêter et dix suspects. Le nouveau jeu d'aventure de Benoit Sokal, L'île noyée, obéit à des règles simples dans un lieu clos: un inspecteur, dix coupables potentiels, un mort. Sur le jeu comme support de la narration et les projets développés par le studio White Birds, le pére de l'Inspecteur Canardo et de Kate Walker livre ses réponses dans le magazine en ligne Jeuxvideo.com. Sinking Island dont la sortie sur PC et DS est annoncée pour la fin de l'année, est le premier titre d'une série. Une version à télécharger sur Internet et une adaptation pour téléphone mobile sont à l'étude.
Mais, cher Dédé, Sherlock est déjà numérisé ! Depuis quelques années, des jeux pour consoles et PC -et les inconditionnels du Mac peuvent toujours se brosser !- le mettent en scène. Votre cauchemar a déjà commencé…
Ceci étant, je ne partage pas complètement votre vision. Pour moi, le passage de Holmes dans le monde des jeux virtuels n'est pas une déchéance, ni forcément le signe qu'il est devenu un banal objet de consumérisme. J'y vois plutôt une autre manifestation du désir, propre à tant d'holmésiens, qu'ils soient ou pas membres d'une société holmésienne, de voir se poursuivre, encore et encore, "The Game". Sans ce désir, nous en serions réduits à nous en tenir strictement au Canon et à passer à côté de documents apocryphes fabuleux, régulièrement exhumés par des chercheurs dont il faut saluer la persévérance et le courage, exposés qu'ils sont à la suspiscion ou l'incrédulité du public qui, trop souvent, ne voit en eux que des romanciers à l'imagination fertile et à la plume alerte. Oui, cher Dédé, je confesse que si un jeu mettant Holmes en scène était disponible en version Mac, je me ruerais dessus, comme je me rue sur tout apocryphe qui tombe à ma portée, et comme je me rue, régulièrement et depuis plus de trente ans, sur les œuvres du Canon, que je relis sans m'en lasser… Les jeux sur console, PC ou Mac ne tuent pas la littérature. Pas en tout cas chez ceux qui savent ce qu'est le plaisir de lire et savent que rien ne le remplace… Pour les autres, il n'y a rien à tuer. Sinon le temps, peut-être…
Bien à vous
Rédigé par : Beyoncé Dérom | 09 août 2007 à 23:18
Imaginons un instant Sherlock Holmes numérisé et, perdant son libre arbitre pour tomber sous la coupe de bidouilleurs de consoles de jeux... Bien sûr, il aurait plusieurs vies comme dans la réalité romanesque mais de là à en faire un personnage manipulé et virtuel!... Et les dix suspects? Des frères Moriarty qui prolifèrent à la vitesse des rats... Et le cadavre serait peut-être celui de la littérature... Allez! Je préfère arrêter là et chasser ces cauchemars binaires pour me replonger dans la lecture solitaire de La vendetta de Sherlock Holmes...
Rédigé par : Dédé Védé | 07 août 2007 à 10:12