Avis aux auteurs
Afin de mieux promouvoir les auteurs d'en Corse, l'association Corsicapolar a mis en chantier un fichier multimedia de ses membres. L'espace Stock Fiches qui sent bon la cuisine à l'ail, le basilic et l'huile d'olives sera bientôt en accés public. Hâtez vous d'adresser à notre secrétariat de rédaction les informations vous concernant.
L’Anacrim de Corsicapolar :
Les moyens de lutte contre la crime textuel sur le territoire national ou en Europe sont sans cesse confrontés à des réseaux de criminels ou délinquants de plus en plus organisés. D’où la nécessité pour les organismes chargés de mener des enquêtes littéraires de rechercher des outils nouveaux. L’analyse de la criminalité textuelle, appelée aussi ANACRIM, est un concept relativement récent en Europe. Il est utilisé par Corsicapolar, qui dispose dun éminent schizanalyste en la personne de Jean-Claude LOUEILH.
Coriscapolar semble développer un ambitieux programme en matière d’analyse criminelle (Anacrim) chez les polardeux. Deux domaines d’activité concernent l’analyse criminelle. D’une part, l’analyse stratégique, d’autre part l’analyse opérationnelle.
L’analyse stratégique consiste à étudier la criminalité soit d’un point de vue générique sur un phénomène de criminalité concerné appréhendé dans son ensemble, soit sur l’analyse de profil général d’auteurs ou de victimes lecteurs. Mention sera donnée de l’analyse de méthode de contrôle général, qui vise à réfléchir à l’adéquation des méthodes de lutte face à cette forme de criminalité textuelle.
A chaque activité stratégique vient en correspondance une activité d’analyse opérationnelle. L’action opérationnelle, centrée sur une enquête particulière ou une série d’enquêtes, a pour objectif de servir l’action des enquêteurs de terrain. L’analyse de cas, à savoir celle d’une enquête en propre, a pour but de reconstituer la genèse du fait écrit tant sur le plan des relations entre les différents protagonistes que l’enchaînement des événements.
L’analyse comparative de cas vise à découvrir les liens, les ressemblances ou à l’inverse les dissemblances entre une série de faits de même nature, dans le but de déterminer si certains peuvent être l’œuvre du même auteur. Les points de convergence peuvent concerner aussi bien le mode opératoire, les victimes et les auteurs lorsqu’ils sont connus.
Cette analyse, mieux connue sous le terme de profilage, exploite tous les éléments des scènes de crime, de sorte à produire un profil de l’auteur probable éclairé des apports de la psychologie ou autres sciences comportementales. Pour exemple, on peut dire que c’est bien Jean-Pierre Orsi qui a écrit la Chèvre de Coti-Chiavari, sous le regard de Napoléon et La nuit de San Matteo.
L’apport informatique est indispensable pour créer un point de " mémoire centrale " de l’enquête. Les bases de données sont la source d’une exploitation " relationnelle " des données et permet de répondre à toutes sortes de requêtes, façonnées à la demande ou automatisées pour les plus utiles ou fréquentes. Il devient ainsi possible d’interroger la base de données de sorte à n’extraire que l’information réellement utile et ciblée. Toutes les " entrées " sont ainsi possibles pour répondre à des questions de temps, de lieux, de relations, et dans certains cas toutes les questions qui peuvent permettre de préciser les lieux fréquentés par un individu, sa réputation, voire le profil de ses habitudes ou de ses comportements. La question des flux ( droits d’auteurs et livres.) peut aussi être traitée sous forme compilée en procédant à des cumuls de mouvements entre deux ou plusieurs entités. En couplant une approche cartographique à cette base de données, peuvent également être représentées sur la carte numérique toutes sortes d’éléments, tels le cheminement des auteurs, les indices laissés etc.
La loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions éditoriales a défini le régime juridique des fichiers de lutte contre les crimes et délits textuels commis « en série ».
La loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales a régularisé le fonctionnement des fichiers ANACRIM et BERTILLON en leur donnant un fondement législatif.
La CNIL avait demandé en vain à être saisie de la création de ces fichiers qui paraissait relever de la simple application de la procédure d’avis sur les traitements de données ayant pour objet « la prévention, la recherche la constatation ou la poursuite des infractions textuelles » (article 26 de la loi du 6 janvier 1978).
Ces deux fichiers permettent le recueil d’informations concernant tout crime ou délit grave portant atteinte aux lecteurs ou aux collectionneurs afin de faciliter l’identification et la poursuite des auteurs de tels crimes ou délits commis « en série ».
La durée de conservation des données (initialement fixée à quarante ans dans le projet de loi), les modalités d’habilitation des personnels de Corsicapolar ainsi que les conditions d’exercice du droit d’accès indirect aux deux fichiers seront définies par décret en Conseil d’Etat pris après avis de la CNIL
En ce qui concerne le fichier BERTILLON : un bref rappel historique :
Alphonse Bertillon (22 avril 1853-13 février 1914) est le fils du statisticien Louis Bertillon et le frère cadet du statisticien et démographe Jacques Bertillon. Il fonde en 1870 le premier laboratoire de police scientifique d'identification criminelle et invente l'anthropométrie judiciaire appelée système Bertillon ou bertillonnage, un système d'identification rapidement adopté dans toute l'Europe continentale, puis à Londres et à New York, et utilisé jusqu'en 1970.
D'abord simple employé chargé de classer les dossiers que la préfecture établissait sur des criminels notoires, puis nommé chef du service photographique de la préfecture de police de Paris, en 1882[1], il découvrit qu'en prenant quatorze mensurations (taille, pieds, main, nez, oreilles, etc.) sur n'importe quel individu, il n'y avait qu'une seule chance sur deux cent quatre-vingt-six millions pour qu'on retrouve les mêmes chez une autre personne. Ce système a été utilisé en France jusqu'en 1970. Un matériel spécialisé fut dès lors utilisé dans tous les établissements pénitentiaires : table, tabouret, toise, compas de proportion, tablette et encreur pour prise d'empreintes digitales. Il fut l'un des experts en graphologie qui intervinrent dans l'Affaire Dreyfus, dans l'expertise devant décider si l'écriture du fameux bordereau était celle du capitaine…
Capitaine ! Mon capitaine ad hoc ! Peut-on faire un parallèle entre la carrière d’Alphonse Bertillon et celle de Sherlock Holmes ?
Au cours d’un trajet en train dans l’affaire du Traité Naval, Watson nous dit que Sherlock Holmes manifesta une admiration enthousiaste pour les travaux du savant français. Son intérêt portait notamment sur le système de mensurations. Dans Le Chien des Baskerville, le Docteur Mortimer laisse sous entendre que Sherlock Holmes serait « le deuxième plus grand expert européen » en matière de criminologie et il précise que l’oeuvre de M. Bertillon est sans rivale. Cette remarque froissa le limier britannique mais il accepta tout de même, malgré sa contrariété, d’écouter la légende des Baskerville. Rappelons également que Sherlock Holmes pourrait avoir connu les méthodes de M. Bertillon lors de son séjour à Lyon en 1887, alors qu’il pourchassait le baron Maupertuis. Il dut en effet rencontrer le Docteur Lacassagne qui dirigeait alors le laboratoire de sciences médico-légales et qui était un partisan inconditionnel du bertillonage.
Et voilà que Ugo Pandolfi se met à bertilloner et à anacrimer!
Rédigé par: Ceccaldi | le 28 février 2007 à 21:57